Le 49ème congrès a réuni les Anciens Combattants et les veuves du Lot, à Souillac, le 18 mai 2014.
Dimanche 18 mai dernier, la salle Saint-Martin était presque trop petite pour accueillir les congressistes, les présidents des comités lotois, les porte-drapeaux, les personnalités civiles et militaires, venus des quatre coins du département pour assister au 49ème congrès départemental de la Fédération nationale des Anciens Combattants d’Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), organisé par le comité de Souillac.
Le rassemblement s’est déroulé en présence du sénateur Jean-Claude Requier, du député Jean Launay, du conseiller général André Lestrade, du président de la Communauté de communes du Pays de Souillac-Rocamadour Gilles Liébus, du maire Michel Sanfourche et de nombreux élus.
Michel Sanfourche ouvre le congrès
Faisant suite à l’allocution de bienvenue du président du comité local Jean-Pierre Billetat, le discours de Michel Sanfourche a ouvert le 49ème congrès. « Sans doute le dernier ici, en raison de sa fréquence de déroulement (tous les 10 ans) et de l’âge avancé des Anciens Combattants. » ainsi que le stipulait le plus jeune des quelque 3.200 Anciens Combattants adhérents lotois, Serge Delpech.
Rapport moral et d’activités, rapport financier et rapport des prévisions n’ont fait froncer aucun sourcil, pas même celui du vice-président de la FNACA, venu de la Lozère en délégué national, Bernard Bordes. S’en sont suivies les interventions successives du président de l’Union départementale des Anciens Combattants et victimes de guerre (UDAC), du directeur de l’Office national des Anciens Combattants (ONAC), des élus et des personnalités.
Une Fédération empreinte de solidarité
« Que de chemin parcouru depuis le 21 septembre 1958 quand notre fédération a vu le jour. Ils n’étaient qu’une poignée, emmenée par Jean-Jacques Servan-Schreiber, 1er président de notre FNACA qui hélas nous quittait voilà 5 ans déjà.
Voilà ce qu’il disait lors de la création de notre chère Fédération : « La guerre d’Algérie n’est pas une guerre comme les autres ; elle a plongé la jeunesse française dans une aventure humaine sans exemple ; elle va faire craquer, entre autres choses, cet encadrement abusif des combattants. Spontanément, au sortir de leur temps de service en Afrique du Nord, beaucoup de nos camarades ont éprouvé le besoin de se regrouper dans des organisations neuves qui ne soient plus celles qui ont régné en France depuis la 1ère guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui. »
Il avait jeté les bases de notre grande Fédération spécifique. Malgré nos tempes qui blanchissent et nos têtes qui se dégarnissent, nous sommes toujours une grande association. Nous pouvons remercier les responsables locaux et départementaux qui se dévouent à longueur d’année. » a déclaré Bernard Bordes avant de revenir entre autre sur la retraite des Anciens Combattants dont la valeur du point mériterait un réajustement.
« Les nombreuses associations qui composent l’UFAC sont loin d’être unies. »
Le vice-président de la FNACA s’est également adressé aux parlementaires pour qui la tâche est loin d’être facile dans le domaine, les appelant à intervenir en faveur des Anciens Combattants et des veuves : « Nous devons vous dire sans détour ce que nous avons sur le coeur. Sans détour, c’est une question d’honnêteté. » a t-il précisé. Auparavant, l’UFAC, créée par le général De Gaulle après la deuxième guerre mondiale, en avait pris pour son grade. Bernard Bordes n’a pas mâché ses mots :
« Les nombreuses associations qui composent l’UFAC sont loin d’être unies. Dans les départements, l’UDAC se détache de l’UFAC. Là-bas, de l’autre côté de la grande bleue, nous partagions la gamelle et le bidon, et aussi la peur. Ce n’est plus le cas et je le regrette. Le président national Goujat a du souci à se faire. Quand on est président, il faut être rassembleur. Lui est plutôt diviseur. »
ANNIE DURAND
SOURCE : http://www.laviequercynoise.fr/450-personnes-au-congres-departemental-de-la-fnaca-48392.html