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st-exupery

Association Pour l'Amitié Franco-Algérienne

http://apafa.wordpress.com/

Qui est-elle ?

L’APAFA regroupe des hommes et des femmes de bonne volonté, épris de l’esprit de fraternité, et motivés par le désir de solidarité entre les peuples Algérien et Français.

Nous solidairement:

-Souhaitons promouvoir l’amitié entre les peuples,
-Relançons et œuvrons pour le Raffermissement des liens entre la France et l’Algérie,
-Développons des courants d’échanges culturels et associatifs entre les deux pays,
-Respectons l’origine et l’appartenance culturelle de chaque individu dans tous les éléments qui la composent,
-Affirmons la conviction que la solidarité est un facteur primordial des échanges interhumains,
-Nous nous appuyons sur la culture , la connaissance , le partage comme éléments essentiels à la compréhension et l’amitié entre les deux peuples,

ALGERIENS, FRANCAIS, BINATIONAUX témoignent de la richesse du partage des cultures……

Commémorations 8 mai 1945, oui mais !

 

Date fatidique où malheureusement la France coloniale a raté son rendez-vous avec l’histoire de la décolonisation ! Cette France que nous aimons, celle des lumières n’avait pu empêcher quelques excités de la domination coloniale d’une minorité sur une majorité "d’indigènes" à montrer toute la férocité de l’attachement à quelques privilèges. Ces algériens épris de liberté et qui avaient consenti au sacrifice suprême en combattant sous le drapeau français pour libérer la métropole du joug nazi, ne furent pas accueillis comme ces  vaillants combattants, en héros de la France mais en indigènes et seront désarmés à la descente du bateau ! Puis s’ensuivit ce qui suit:

 8-mai-europe.jpg

8 mai en France

8-mai-skikda.jpg

8 mai en Algérie

 

En ce jour du 8 mai, le monde occidental célèbre la victoire des armées de la liberté sur la bête immonde du nazisme. Mais dans «ces pays civilisés», on oublie souvent que le 8 mai 1945, de l’autre côté de la Méditerranée, il se passait d’autres évènements, où plutôt un massacre à grande échelle. 45 000 morts à Sétif, Guelma et Kherrata, tel est le bilan macabre de ces tragiques évènements. Un chiffre qui fait peur même divisé par trois par l’administration coloniale.

Ces massacres vont marquer le début de ce qui allait, 9 ans plus tard, devenir la «Toussaint rouge», le 1er Novembre 1954. En ce mardi 8 Mai 1945, la victoire des alliés a permis aux musulmans d’organiser un défilé pour déposer une gerbe de fleurs aux monuments aux morts. Le sacrifice des Algériens morts dans la lutte contre le fascisme doit apporter à l’Algérie, plus de liberté et plus de démocratie. Tel était l’esprit qui animait la population ce jour-là à Sétif. Les organisateurs avaient rappelé aux paysans venus des villages de déposer tout ce qui pouvait être une arme (couteau, hache, faux…) afin d’éviter tout risque de provocation et toute apparence de démonstration violente. Le commissaire de la police judiciaire Lucien Olivieri et les inspecteurs Lafont et Haas entrent dans le cortège et somment les responsables des Amis du manifeste et de la liberté – (AML) qu’ils trouvent devant eux, de faire disparaître les pancartes et le drapeau algérien. Ceux-ci refusent. Une bousculade s’ensuit. Le commissaire Olivieri tire un coup de feu en l’air. A ce signal, les policiers qui se trouvaient de part et d’autre du cortège se regroupent devant les manifestants. D’autres, sortis des cafés et des voitures, viennent les renforcer. Certains tirent au revolver sur les Algériens qui leur font face, tuant le porte-drapeau Saal Bouzid.» La provocation policière entraîne la panique chez les manifestants. La confusion règne et des Européens sont tués.

Des dizaines de milliers d’Algériens tués, des centaines d’autres emprisonnés lors des évènements tragiques du 8 Mai 1945. Et jusqu’à ce jour, soit 68 ans après, l’Etat algérien n’a pas daigné leur rendre leur dignité.

Kateb Yacine, alors lycéen à Sétif : «À la tête du cortège, il y avait des scouts et des camarades du collège qui m’ont fait signe, et je les ai rejoints, sans savoir ce que je faisais. Immédiatement, ce fut la fusillade, suivie d’une cohue extraordinaire, la foule refluant et cherchant le salut dans la fuite. Une petite fille fut écrasée dans la panique. Ne sachant où aller, je suis entré chez un libraire. Je l’ai trouvé gisant dans une mare de sang. Un ami de mon père qui passait par là me fit entrer dans un hôtel plein d’officiers qui déversaient des propos racistes. Il y avait là, mon professeur de dessin, une vieille demoiselle assez gentille, mais comme je chahutais dans la classe, ayant parlé une fois de faire la révolution comme les Français en 1789, elle me cria : “Eh bien, Kateb, la voilà votre révolution, alors, vous êtes content ?” C’est en 1945 que mon humanitarisme fut confronté pour la première fois au plus atroce des spectacles. J’avais vingt ans. Le choc que je ressentis devant l’impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l’ai jamais oublié"

 

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