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Le dimanche 26 septembre 2010 nous avions mis en ligne un article "sans concession" concernant le Centre de documentation des Français d'Algérie que vous pourrez retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous, mais aujourd'hui nous constatons du grabuge entre le maire de Perpignan M. Pujol et le vice-président du FN.
Voici le premier article de l'Indépendant de Perpignan :
L'ancien couvent Sainte-Claire où sera inauguré à la fin du mois le Centre de documentation des Français d'Algérie. © THIERRY GRILLET
Jean-Marc Pujol inaugurera le 29 janvier, le Centre de documentation des Français d’Algérie, dans l’ancien couvent Sainte-Claire. Le jour même d’un meeting de Marine Le Pen dans la ville.
Non invitée, la présidente du Front national s’invitera-t-elle à la cérémonie ? Louis Aliot, son compagnon et n°2 du FN, laisse planer le doute : « On va réfléchir à la question », a-t-il dit (notre édition du 9 janvier). Si c’était le cas, le maire de Perpignan l’accueillera-t-il ?
« Et si Bouteflika (président algérien) vient ? Et si Hollande vient ?, feint d’interroger J.-M. Pujol. Je porte un projet qui n’est pas politique et je ne souhaite pas de récupération politique. Marine Le Pen n’est pas invitée, pas plus que d’autres élus politiques. Point ».
Reste le projet lui-même. Polémique pour ceux qui estiment qu’il n’est porté que par des Pieds-noirs dont ceux du Cercle Algérianiste (qui tient colloque à Perpignan la veille de l’inauguration) et donc “orienté”. Le maire de Perpignan veut couper court à cette querelle : « Il était absolument nécessaire de revenir sur des éléments de vérité qui reviennent aujourd’hui peu à peu avec l’ouverture d’archives. Je rappelle qu’il a fallu 40 ans pour reconnaître la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs de France. La France, c’est la Résistance et l’Occupation. La France, c’est ce qui a été fait en Algérie, aussi. Ce centre sera un endroit où l’on trouvera tous les documents permettant de comprendre ».
Quid de la “mémoire partagée” par les Français et les Algériens ?
« La mémoire devra être partagée d’un côté et de l’autre de la Méditerranée. Perpignan est désormais jumelée avec Mostaganem et des échanges sportifs et culturels sont déjà prévus. La mémoire partagée ne peut se faire que dans la vérité historique. La repentance peut être partagée ».
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Critiques virulentes du vice-président du Front National
* Français d’Algérie : honte au maire UMP de Perpignan !
Communiqué de Louis Aliot, conseiller régional des Pyrénées-Orientales, vice-président du Front National
Le Centre de documentation des Français d’Algérie est une initiative que nous soutenons et qui est évidemment politique, contrairement à ce que raconte monsieur Pujol, maire UMP de Perpignan.
C’est même une initiative très politique au moment où l’Algérie met en accusation toutes les semaines la France et où nous allons commémorer le cinquantenaire de l’exode des pieds-noirs, des disparus et du massacre des Harkis.
Contrairement à ce qui est dit dans un article paru ce jour dans L’Indépendant, nous n’avons pas pour habitude de nous inviter dans des cérémonies auxquelles nous ne sommes pas invités. Bien qu’élu des Pyrénées-Orientales, et fils de rapatriée, je ne trouverais pourtant pas anormal de l’être avec mes amis.
En plus de cet ostracisme, le maire UMP de Perpignan a cru faire de l’esprit en comparant scandaleusement l’éventuelle présence de Marine Le Pen avec celle du dictateur algérien Bouteflika. Il préfère sûrement la présence des élus proches de Sarkozy, le Président du discours de Toulon et des promesses trahies !
Faut-il rappeler aux rapatriés de notre département le rapprochement initié par le maire de Perpignan avec les autorités FLN de Mostaganem ?
La mémoire des Français d’Algérie n’appartient à personne, pas plus au maire de Perpignan qu’à d’autres, mais et je sais qu’ils le savent, le FN et les Le Pen n’ont jamais manqué aux Pieds-Noirs et aux Harkis".
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Réponse de M. Pujol
(deuxième article de l'Indépendant de Perpignan) :
PIEDS-NOIRS : "Le projet du Centre a été lancé voilà 10 ans"
J.-M. Pujol, maire de Perpignan, réagit aux propos de L. Aliot (notre édition d'hier). Voilà plus de 10 ans que nous avons lancé le projet du Centre de documentation des Français d'Algérie (...) premier Centre national dédié au patrimoine matériel et immatériel (de ces) Français. Il est destiné à devenir un lieu de mémoire, transmission, étude et réflexion autour de l'exil de 1962 et, quelque part, de tous les exils (...) Ce projet je l'ai toujours voulu loin de toute polémique partisane et ce n'est pas aujourd'hui que je vais y rentrer. J'observe que la polémique est véhiculée par l'extrême gauche et l'extrême droite (...) Il n'est pas possible de réduire à 8 ans, durée de la guerre d'Algérie, la réalité de ce qu'il s'est passé sur cette terre durant 130 ans (...) Tout n'était pas parfait en Algérie, la France le reconnaît, mais elle ne doit pas oublier les hommes et femmes qui ont oeuvré de bonne foi pour leur pays (...) et qui ont tout perdu, jusqu'à leur vie pour beaucoup. Des vérités sur le drame de ces Français d'Algérie et le sort dramatique des harkis (...) restés les oubliés de l'histoire (...) sont aujourd'hui publiées. Je n'ai jamais voulu faire de la politique car de "L'Algérie, c'est la France", de P. Mendès-France et F. Mitterrand au "Vive l'Algérie française" du Gal de Gaulle, les Français d'Algérie ont été victimes de tous les partis politiques. Vous connaissez ma passion pour l'Histoire. Pour la respecter, il faut en parler (...). Certes, le temps est venu d'apaiser les mémoires (...) mais oublier serait un reniement qui nous déshonorerait. Quant au jumelage avec Mostaganem que l'on me reproche, nos enfants n'ont-ils pas besoin de retrouver leur mémoire partagée des Français d'Algérie (...). Je rappelle aussi qu'en 1958, tous les habitants d'Algérie quelle que soit leur confession, avaient la nationalité française.