André Verchuren, qui a célèbré ses 90 printemps à l’Axone de Montbéliard (Doubs), est connu pour ses prestations à l’accordéon. Beaucoup moins pour sa détermination à s’opposer à l’ennemi durant la Seconde Guerre mondiale.
Résistant, en juin 1944, il est dénoncé, arrêté par la Gestapo, torturé et envoyé au camp de Dachau dans le « train de la mort ». Il en ressortira 13 mois plus tard, en août 1945. Durant sa détention à Dachau, il sera notamment affecté au terrible «Sonderkommando», c’est-à-dire au personnel chargé des fours crématoires. Le 14 juillet 1944, il provoque les SS en faisant, au péril de sa vie, chanter La Marseillaise à tous ses camarades détenus du block.
Virtuose de l’accordéon, Verchuren touche son premier cachet à six ans en animant un bal, accompagné de sa mère à la batterie. À 12 ans, il reçoit la coupe du monde d’accordéon des mains du roi Léopold III de Belgique.