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Un article de FR3 Bourgogne
Par L.G.
Marc Laffineur a répondu aux inquiétudes des membres de la FNACA de Saône-et-Loire
Le Secrétaire d'Etat aux anciens combattants a assisté au congrès départemental des anciens d'Algérie
Le congrès départemental de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie (FNACA) se déroulait aujourd'hui 13 novembre 2011 à Bourbon-Lancy, en Saône-et-Loire. Quelques 600 membres ont assisté à ce congrès, en la présence du Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants.
Marc Laffineur a répondu aux questions, et aux inquiétudes des anciens d'Algérie, concernant le projet de Nicolas Sarkozy de faire du 11 novembre une journée unique à la mémoire de tous les morts pour la France. La crainte des membres de la FNACA est de voir disparaître leur date de commémoration, à savoir le 19 mars. Le Secrétaire d'Etat dans son discours a bien expliqué la volonté du Chef de l'Etat, tout en rassurant les membres de la FNACA : le 19 mars continuera d'être célébré comme la fin de la guerre d'Algérie. C'est en effet le 19 mars 1962 qu'a été appliqué le cessez-le-feu, signé lors des accords d'Evian.
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Anciens combattants
Congrès départemental de la FNACA
hier à Bourbon-Lancy
FNACA : une histoire de dates
1. Secrétaire d’État aux Anciens combattants, Marc Laffineur estime que son rôle est «d’abord de rassembler». 2. Président départemental de la FNACA, Roland Gelet souhaite «mettre à profit le temps qu’il nous reste». Photos Emmanuel Daligand
Le 50e congrès départemental de la Fnaca était marqué par la présence du secrétaire d’État aux Anciens combattants. Marc Laffineur s’est posé en rassembleur, hier à Bourbon-Lancy (Bourgogne).
À invité exceptionnel, congrès exceptionnel. Tout heureux de pouvoir compter sur la présence du représentant de l’État, les 600 congressistes de la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) n’ont pas manqué de le solliciter. Même si le président départemental Roland Gelet ne voulait pas parler de «revendications», c’est bien de cela qu’il s’agissait tout au long des différentes interventions. La première d’entre elles, forcément, concernait la fameuse date du 5 décembre, décrétée par le gouvernement Raffarin « Journée nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie ».
Vice-président de la FNACA, Paul Vincent montait le premier au créneau pour défendre la date du 19 mars qui correspond, historiquement, à l’accord de cessez-le-feu. «Le 19 mars a été consacré lors du référendum du 8 avril 1962 par 90 % des Français, rappelait-il. Nous n’avons rien inventé.» Le secrétaire d’État se refusait à entrer dans la polémique appelant «à la communion plutôt qu’à la division». Il était chaleureusement applaudi en se disant « favorable à ce que vous fêtiez le 19 mars » et en ajoutant : « Les préfets doivent être présents, il n’y a pas de problème là-dessus. »
Quelle polémique ?
Autre date qui s’invitait au menu des débats, celle du 11 Novembre. L’annonce vendredi par Nicolas Sarkozy d’un projet de loi faisant de cette date celle de la commémoration de tous les morts pour la France a suscité une vague d’inquiétude chez les anciens combattants. « Nous avons reçu ce message comme un coup de poignard, ajoutait Paul Vincent. L’honneur et le respect aux familles, passent par le respect de l’histoire. »
Marc Laffineur s’évertuait à éteindre cette polémique qu’il « ne comprend pas. Il faut être clair : il n’a jamais été dans l’esprit du président de la République de supprimer aucune date », assurait-il. Représentant du Conseil général, Dominique Lotte estimait que le fameux « Mémorial Day ne correspond pas à notre culture. » Des problèmes de dates qui ne sont pas terminées. Comme l’expliquait Roland Gelet, la FNACA entend donner à la commémoration du 50e anniversaire du cessez-le-feu un éclat exceptionnel. En réclamant encore et toujours la reconnaissance officielle du 19 mars 1962. Un congrès marqué également par l’hommage rendu au regretté Wladyslas Marek qui fut durant 36 années le président national de la Fédération.
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