Coudekerque-Branche : le comité coudekerquois de la FNACA compte 103 membres dont 15 veuves
Jacques Judas, ici avec Mireille Sotière, secrétaire et trésorière adjointe, est le président du comité coudekerquois de la FNACA.
« J’ai passé trois ans en Algérie, de 1960 à 1963, dans le sud d’abord, à 25 km d’Hassi Messaoud, près des puits de pétrole dont on voyait les torchères depuis la base aérienne de Ouargla. J’y étais fusilier de l’air, affecté au service incendie, près des pistes d’atterrissage », se souvient Jacques Judas, président du comité coudekerquois de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) depuis 2006. Il tenait son assemblée générale dimanche.
De la guerre d’Algérie, Jacques Judas garde le souvenir d’avoir souffert de l’éloignement de ses proches : « Au bout d’un an, je suis remonté dans le nord à Alger, Blida et Reghaïa où j’ai fini mon contrat à la base d’hélicoptères des commandos de l’air. »
Avant d’être engagé volontaire, Jacques Judas était mineur de fond au nº 4 de Liévin, à Avion, près de Lens. Après, il a fait carrière à la SNCF en tant que conducteur de train.
Dès 1963, il a rejoint la FNACA qui défend les droits à réparation des anciens combattants des conflits d’Afrique du Nord dans lesquels fut impliquée la France entre 1952 et 1962.
Aujourd’hui, le comité participe aux commémorations de la commune, notamment celle du 19 mars 1962 (date du cessez-le-feu qui mit fin à la guerre d’Algérie). Il compte 103 adhérents dont 15 veuves. Ces dernières sont représentées par Mireille Sotière, secrétaire et trésorière adjointe, épouse du trésorier, Gérard Sotière. Elle se bat pour leur expliquer leurs droits : « Quand elles perdent leur mari, elles ne sont pas seules ! Si elles ont moins de 920 € de ressources par mois, elles ont le droit à une participation de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ainsi que pour les frais d’obsèques du conjoint) et à des aides pour la pose d’un appareil dentaire ou auditif ou lorsqu’il y a des travaux à réaliser chez elles. Beaucoup ne le savent pas. »