Le Secrétariat d’État aux Anciens Combattants a prévu pour septembre prochain la mise en place aux Invalides de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie.
Une fondation qui a vocation à devenir « l’outil indépendant dont nous avons besoin, ici, comme de part et d’autre de la Méditerranée, pour parcourir ensemble ce chemin de mémoire, celui de toutes les mémoires, qui n’occulte aucune mémoire ! »
Les fortes oppositions rencontrées par cette fondation notamment chez les historiens sont connues. L’actualité amène à formuler de nouvelles questions.
Quel crédit accorder à une fondation dont la mise en place est confiée à un Secrétariat d’Etat qui n’hésite pas à faire régulièrement fleurir un monument d’hommage aux « Martyrs de l’Algérie française » à Toulon ? Ce même Secrétariat d’Etat qui a fait inscrire sur le Mémorial National, à Paris, les victimes civiles d’une manifestation OAS (interdite) le 26 mars 1962, à Alger.
A Toulon, l’Algérie est toujours française
Parmi les monuments toulonnais, il en est un datant de 1980 qui est dédié aux Martyrs de l’Algérie Française. Le maire de la ville depuis 2001 et secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants a tenu, il y a quelques années, à en améliorer l’illumination nocturne :
Un monument que ce maire n’oublie pas de fleurir presque chaque année.
Oui, là aussi, nous jugerons le moment venu… la Fondation devra être indépendante et n’occulter aucune mémoire, en attendant nous restons attentifs et vigilants.