« Il aima la liberté »
Poète, romancier, essayiste, critique littéraire, musical, historien de l'art, ethnologue, homme de radio et de télévision.
Max-Pol FOUCHET fut aussi un infatigable voyageur soucieux de faire connaître à ses contemporains les peuples et les civilisations rencontrés à travers l’Inde, l’Afrique noire ou l’Amérique latine. Il vécut en Algérie de 1923 à 1945, où, il publia ses premiers recueils de poèmes, avant de fonder en 1939 à Alger la revue Fontaine qui devint pendant l’Occupation la « revue de la Résistance en pleine lumière ». « Professeur d'enthousiasme », humaniste et homme de communication, sa grande popularité lui vint de la télévision pour laquelle il créa des émissions comme « Le Fil de la vie », les célèbres « Lectures pour tous » avec Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Nicole Védrès, ou encore « Terre des arts », « Les Impressionnistes»…
Né le dimanche 1er mai 1913, à midi, Place de la République à Saint-Vaast-La-Hougue, petit port du Cotentin, il fut baptisé laïquement sur le voilier Liberté, d'une goutte de calvados sur les lèvres, à mi-chemin entre la France et l'Angleterre, pays de la Déclaration des Droits de l'Homme et de la Grande Charte. Il repose depuis août 1980 à Vézelay (Bourgogne) où sa tombe est orientée de telle sorte qu'elle permette aux visiteurs d'avoir sous les yeux un magnifique paysage.
Max-Pol Fouchet est né il y a cent ans.
Si l'image de Max-Paul Fouchet est aujourd'hui un peu floue, c'est incontestablement parce qu'on hésite sur le premier talent à lui reconnaître. Poète ? Écrivain ? Critique littéraire ou critique d'art ? Réalisateur pour la télévision ou homme de radio ? Ce touche-à-tout de génie a été baptisé au Calvados sur la Liberté, l'un des trois bateaux que possédait son Normand de père avec les remorqueurs Karl-Marx et Jean-Jaurès. C'est dire son milieu familial. La flotte coulée, c'est en Algérie que Max-Pol Fouchet vivra ses jeunes années. Comme son ami d'enfance Camus, Fouchet sera de tous les grands combats du XXe siècle. Contre l'Allemand et Vichy en 40, au travers ses revues Mythra puis Fontaine - Fontaine publiera pour la première fois le poème d'Eluard Liberté. Pour l'indépendance de l'Algérie et contre la torture. En soutien aux insoumis des guerres coloniales et aux côtés des étudiants de 68. Le pouvoir lui fera payer cher en l'éloignant des médias. C'est à la télévision et à la radio que l'homme donnera toute sa mesure. Il chérit autant l'art que la liberté. À la radio et à la télévision naissante - avec pour complices Pierre Dumayet et Pierre Desgraupes -, il anime des émissions comme « Lectures pour tous », « Le fil de la vie », « Italiques », « Terre des arts ». Dans la série « Une aventure de la lumière : les Impressionnistes », il réalisera de formidables portraits de Monnet, Renoir, Gauguin, Van Gogh, Cézanne…
Max-Pol Fouchet est décédé le 22 août 1980 à Vézelay (Bourgogne)
Regardons et écoutons Max-Paul Fouchet rendre
hommage à Mouloud Feraoun
C'était le 5 décembre 1962
Il y a 50 ans, le 15 mars 1962, à quatre jours de la signature des accords d’Evian, Mouloud Feraoun était assassiné par un commando de l’Organisation Armée Secrète (OAS).
Ce jour-là, l’auteur du Fils du pauvre, ainsi que cinq de ses compagnons, Ali Hamoutène, Salah Ould Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymar et Max Marchand (tous inspecteurs des centres sociaux créés par Germaine Tillon) tenaient une réunion de travail dans une salle du Château-Royal de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger. A onze heures du matin, ils étaient froidement abattus, victimes de la haine.
L'écrivain Mouloud FERAOUN a eu le temps de publier son "Journal 1955-1962" que présentait Max-Pol FOUCHET le 5 décembre 1962 dans l’émission « Lecture pour tous ».