Comme l’aurait déclaré de Gaulle
« cinq cent mille gaillards munis
de transistors » du contingent ont entendu cet appel
à la désobéissance légitime
Le plan initial comportait des coups de force simultanés à Alger et à Paris. Mais le général Challe ordonne au général Faure de ne rien entreprendre à Paris sans son ordre. A Alger, Challe, Zeller et Jouhaud, rejoints par Salan le 23, proclament un "Conseil supérieur de l'Algérie" pour tenir leur serment de garder l'Algérie française. Cette tentative de putsch échoue en quatre jours. A Paris, l'arrestation du général Faure décapite le complot dès le matin du 22 avril.
De Gaulle attend le soir du 23 pour improviser une allocution qui rappelle en termes énergiques les soldats du contingent à leur devoir d'obéissance. Peu après, le Premier ministre Michel Debré dramatise la situation en appelant les Parisiens à se rendre vers les aéroports, "à pied ou en voiture", pour empêcher le débarquement des parachutistes. Le 25, Challe se rend. Il sera condamné par le Haut Tribunal militaire à quinze ans de détention, comme le général Zeller qui se rendra plus tard. Salan et Jouhaud rejoignent l'OAS dans la clandestinité.