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Nice : le préfet déclare illicite la commémoration du putsch

 

 
article de la rubrique les deux rives de la Méditerranée > la France et son passé en Algérie
date de publication : samedi 23 avril 2011



nice matin 23avril-b0fd1

 

La commémoration du putsch d’Alger illicite

[Nice-matin, 23 avril 2011 - page 7]

 

POLÉMIQUE – Le préfet déclare illicite le rassemblement prévu ce matin, pour les cinquante ans du putsch d’Alger. Les organisateurs maintiennent leur commémoration.

Il pourrait y avoir du rififi ce matin autour du jardin Alsace-Lorraine. André Loré veut déposer une gerbe au pied du monument érigé en hommage aux « martyrs de l’Algérie française ». Une façon, pour ce rapatrié qui préside un comité d’action patriotique », de commémorer le cinquantième anniversaire du putsch d’Alger.

Problème : le préfet vient d’interdire ce rassemblement. Lequel n’a pas été déclaré clans les délais réglementaires. « A deux heures près ! », tempête André Loré. « J’aurais dû déposer le dossier mercredi avant 11 h du matin, je l’ai fait vers 13 h. La ville de Nice m’avait donné son accord le 6 avril dernier (1), pour moi c’était OK. »

Le septuagénaire n’a pas l’intention de rendre les armes : « J’y serai et il y aura du monde. On peut toujours venir nous molester. Ce ne sera pas bien difficile, nous avons tous entre 70 et 85 ans. Et puis, on a l’habitude. La police nous matraquait déjà dans les rues d’Alger...  »

Contre-manifestation

Hier, des opposants à cette commémoration se sont regroupés devant la stèle. Avec ce slogan en lettres noires sur une immense banderole : « Non à la réhabilitation de la colonisation et de l’OAS ».

Venus dénoncer « des amalgames inacceptables », Les opposants à la commémoration du putsch ont occupé le terrain en silence pendant quelques minutes. « Pour marquer notre désapprobation face à cette tentative de révision de l’Histoire », a expliqué l’alternatif Bruno della Sudda. « Et pour que Nice ne soit pas demain la capitale des nostalgiques de l’OAS », ont ajouté Denise Vanel, de la Ligue des droits de l’Homme, et Cécile Dumas, du PCF.

Parmi les manifestants, Modeste Alcaraz, de l’Association nationale des pieds-noirs progressistes : « Notre but n’est pas d’effacer le passé. Mais prôner aujourd’hui la colonisation et l’Algérie française, c’est aller à l’encontre de l’Histoire. »

E LEC

 

(1) Un courrier d’accord avait effectivement été adressé à André Loré mais, explique la mairie « par erreur et sans consultation du cabinet du maire ». Lequel, en date du 15 avril, en a ensuite envoyé un deuxième précisant qu’une suite favorable ne pouvait être donnée à cette demande.

  nice_22avril-2-6074e.jpg

Les opposants à la commémoration du putsch (photo F. Lec)

 

 

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Rappel du Communiqué de la FNACA

 

Il y a 50 ans :
Un « pronunciamiento » menaçait la République, depuis l’Algérie

Le secrétariat national de la FNACA, seule association spécifique des anciens combattants en Algérie Maroc et Tunisie, regroupant plus de 350 000 adhérents, proteste avec la plus grande vigueur, contre l’initiative des nostalgiques de l’OAS visant à célébrer – donc à glorifier- le 50e anniversaire du putsch des « généraux en retraite » du 21 avril 1961.

La FNACA rappelle aux Français qui l’auraient oublié, que cette organisation criminelle, dirigée alors par un « quarteron » de généraux félons – que les « nostalgériques » s’évertuent à présenter aujourd’hui comme des « résistants » - s’est distinguée en braquant ses armes contre les institutions de la République.

Les Lois d’amnistie ayant effacé les condamnations mais pas les crimes, le secrétariat national de la FNACA s’indigne que les Pouvoirs publics tolèrent cette manifestation qui aura lieu dans la ville de Nice, devant une stèle qui évoque notamment le tristement célèbre Roger Degueldre, chef des commandos « Delta », responsable de l’assassinat de soldats du contingent, condamné à mort et fusillé en 1962.

50 ans après ces heures sombres qui ont failli renverser la République, il est inconcevable que de telles résurgences puissent être autorisées en toute impunité, alimentant les thèses révisionnistes et revanchardes que ne cessent de développer les milieux extrémistes.

La FNACA considère que seule, la reconnaissance du « cessez-le-feu » officiel du 19 mars 1962, approuvé alors par 90,7 % des Français par référendum, est de nature à marquer solennellement la reconnaissance qui est due à tous ceux dont la loyauté à l’égard de la République n’a pas fait défaut. Elle salue la mémoire du sergent Pierre Auguste Brillant, tué le 22 avril 1961 par les hommes du 1er REP, lors de la prise de la station radio d’Alger.

Paris, le 20 avril 2011

 

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