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C’'est encore la guerre d’Algérie et… pourtant en Métropole naît un nouveau transatlantique le 11 mai 1960… il s'appelle «Le France»
Pour bénéficier de la plus forte marée, c'est à 16h15 à Saint-Nazaire, qu'Yvonne de Gaulle, baptise le "France", entourée de 100.000 spectateurs.
«Le France», c'est le dernier né des Chantiers de l'Atlantique. Ce «France», c'est le 3ème du nom.
Il a fallu 4 trains et 9 avions spécialement affrétés pour acheminer les 6000 invités de marque de la Compagnie Générale Transatlantique.
Sa construction avait été décidée le 2 juillet 1956. La Compagnie Générale Transatlantique voulait ainsi reprendre place dans le transport transatlantique dont le trafic allait croissant, et remplacer les 2 navires d'avant-guerre qui assuraient la liaison Le Havre-New-York.
Les frais d'entretien de ces navires étaient particulièrement élevés. Le chantier mobilisa 8000 ouvriers, employés, techniciens et ingénieurs.
Le coût du bateau final s'élève à 417,8 millions de francs. C'est plus que les 330 initialement prévus.
Le «France» est impressionnant, c'est le plus grand paquebot du monde.
Le «France» est long de 315,66 mètres, large de 33,6 mètres. La passerelle domine la ligne de flottaison et mesure 36,9 mètres. 955 cabines sur 12 ponts, pouvant accueillir 2044 passagers. Techniquement le «France» est une réussite.
Commercialement parlant, l'avenir immédiat est rassurant, la demande est très forte.
Deux voyages inauguraux sont organisés : une croisière aux Caraïbes du 19 au 27 janvier 1962 et la traversée inaugurale Le Havre-New-York du 3 au 8 février 1962.
Toutefois pour sa rentabilité il faut que la croissance du trafic maritime transatlantique continue et que les prix de la traversée ne reculent pas.
C'est sans compter avec l'avion qui détrône le bateau et la concurrence entre les compagnies qui assurent la liaison entre l'Europe et les Etats-Unis.
Aujourd’hui il ne nous reste plus que la chanson de Michel Sardou.