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http://www.franceinfo.fr/monde/cinq-jours-a-la-une/la-kabylie-encore-et-toujours-rebelle-555579-2012-03-14


La Kabylie est la région où les combats ont été sans doute les plus durs. Chacun se souvient de la bataille des Aurès. La Kabylie, toujours rebelle, regrette encore aujourd'hui que l'Algérie reste silencieuse sur les accords d'Evian.
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Chilab Djaffar, directeur de la rédaction de La Dépêche de Kabylie © Radio France Yves Izard
Les Kabyles les plus militants disent que les autorités ont confisqué le pouvoir et ne veulent pas revenir sur des événements qui ont suivi l'indépendance.
Autre reproche récurrent vis-à-vis du pouvoir central d'Alger : que la culture berbère ne soit pas reconnue à sa juste valeur.

 

Pour notre information l'article ci-dessous est accablant l'Algérie officielle ignore les grandes dates de son Histoire.

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http://www.elwatan.com/actualite/celebration-du-50e-anniversaire-de-l-independance-rien-du-cote-algerien-13-03-2012-162628_109.php

Célébration du 50e anniversaire de l’indépendance : Rien du côté algérien

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Dans quatre mois, l'Algérie célébrera le 50e anniversaire de son indépendance et, dans quelques jours, celui des Accords d'Evian. Les autorités nationales ne  semblent pas avoir pris rendez-vous avec ces dates si chères dans la mémoire des Algériens en ne programmant aucune manifestation. De l’autre côté de la Méditerranée, par contre…

À quatre mois de la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance nationale et à quelques jours seulement de celle du cessez-le-feu du 19 mars 1962, l’Algérie officielle affiche un incroyable profil bas. Le ministère des Moudjahidine, érigé en gardien de la mémoire révolutionnaire algérienne, a furtivement déclaré, hier, que son département a ficelé un programme de festivités. Mohamed Chérif Abbès ne dit évidemment pas un mot sur la nature de ce programme ni sa thématique. On apprendra, par une voie détournée, que ce programme devrait être soumis à l’approbation du gouvernement.
Quand ? Mystère… Eh oui, il y a chez les régimes un grand souci de contrôler la matière et filtrer ce qui devrait être dit et diffusé et ce qui devrait rester dans la rubrique des secrets bien gardés de la Révolution.

Mais au-delà de cette autocensure liée à l’écriture de l’histoire de la Guerre d’Algérie et qui est consubstantielle aux gouvernements successifs depuis 1962, on perçoit cette volonté de ne pas incommoder l’ancienne puissance coloniale à travers une célébration percutante et décapante. Il est clair que ce régime qui a succédé à l’ordre colonial depuis 1962 – même si les hommes changent – n’est pas très à l’aise pour faire le procès à la France à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance, ou tout au moins rappeler l’horreur que fut la colonisation. Cela saute aux yeux. Le fait est que des millions d’Algériens sont contraints de suivre quasi quotidiennement un ersatz d’histoire de leur Révolution, servi dans un package très français et nettement révisionniste, dans les médias de l’Hexagone. Et que font les institutions et médias algériens ? Rien ou si peu.


Profil bas à Alger, battage médiatique à Paris  


Il est alors politiquement déplacé et moralement malhonnête de reprocher aux Français de réécrire à leur convenance l’histoire de la Guerre d’Algérie. Après tout, c’est de bonne guerre  dés lors que l’Algérie officielle a quitté inexplicablement le terrain du débat contradictoire sur sa mémoire et son histoire.
Pourtant, les algériens ont toutes les raisons du monde d’être fiers de la lutte épique et héroïque menée par de valeureux combattants comme Abane Ramdane, Hassiba Ben Bouali, Ben M’hidi, Malika Gaïd, Didouche, Ourida Medad et Ben Boulaïd. Or ce 50e anniversaire, tel qu’il se «fête» sous nos yeux, est le moins que l’on puisse dire complexant.
L’Algérie officielle semble vouloir expédier cette halte historique – qui aurait pu servir pour faire le grand bilan de l’indépendance – comme si elle avait quelque chose à cacher aux nouvelles générations. Elle préfère laisser le soin à l’ancien colonisateur de louer «la présence positive de la France en Algérie»… Mais, fallait-il attendre un sursaut d’orgueil de la part d’un régime qui a accepté d’envoyer, ironie du sort et de l’histoire, son ministre des Affaires étrangères à l’Assemblée française pour se faire interroger ? Cette convocation donnait en effet un avant-goût de ce que sera la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance.
Ce jour-là, Mourad Medelci rassura les députés français qu’il n’est pas question que les festivités algériennes se fassent dans un «esprit revanchard». Comprendre : c’est promis, le gouvernement  n’a pas l’intention de remuer le couteau dans le dos de l’ancienne puissance coloniale… Ce sera donc une célébration sans tambour ni trompette. 

 
Medelci a promis à l’Assemblée nationale…


A Paris, on est assuré qu’il n’y a aura pas d’étincelles dans le ciel d’Alger comme ce fut le cas en novembre 1954. Alain Juppé pouvait alors déclarer avec beaucoup d’assurance : «Notre volonté commune est que cette année 2012 soit beaucoup plus tournée vers l’avenir que vers le passé.» Exit donc la Guerre d’Algérie et les atrocités qui ont été commises pour ne pas incommoder la droite française, particulièrement frileuse sur ce genre de souvenirs qui écornent la «patrie des droits de l’homme».
Pour le régime algérien, la parade est toute trouvée : le 10 mai prochain, jour des élections législatives est élevé par le président Bouteflika au rang de 1er Novembre 1954 ! Tout un programme…
C’est la pire des comparaisons qu’on pourrait oser entre une date aussi emblématique marquant le déclenchement de la Révolution contre l’ordre colonial et celle qui va confirmer la mainmise de ceux qui ont confisqué le destin national… depuis 1962.
Mais le président Bouteflika sait bien que si les Algériens tournent le dos au spectacle du 10 mai, ce sera alors le meilleur – ou le pire, c’est selon – bilan qu’on puisse faire de l’indépendance de l’Algérie depuis 1962.
Les Algériens d’en bas, eux, sont réduits à quémander un visa d’entrée en… France. Terrible retour de l’histoire. Terrible aussi ce tir groupé contre la mémoire de Abane Ramdane, dont le dernier est signé Amar Benaouda, qu’on ose accuser d’intelligence avec l’ennemi à la veille du 19 mars. Bessaoud Mohand Arav a plus que jamais raison : «Heureux les martyrs qui n’ont rien vu…»

Hassan Moali

 

 

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