NON A L'HOMMAGE POUR UN TORTIONNAIRE ET FACTIEUX PAR LES NOSTALGERIQUES ET EXTREMISTES
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Dans les Vosges, inauguration prévue d’une plaque signée OAS, en hommage au colonel Argoud !
Un article de nos amis de l'Association "4acg)
http://4acg.org/spip.php?article427
Jusqu’où iront-ils dans l’infamie ?
Le jeudi 2 juin 2011, par Michel B, webmestre
Stèles, monuments rues et rond-points, toutes les inaugurations glorifiant d’anciens tortionnaires et/ou d’anciens factieux , sont autant d’ occasions dont les nostalgiques de l’Algérie française se saisissent pour arborer un drapeau que certains d’entre eux ont déshonoré en le tachant du sang des suppliciés qui passsaient entre leurs mains. Et pour que le tableau soit complet, on voit des élus , toute honte bue, profiter de ces opportunités pour aller à la pêche aux voix. Pour assurer leur réélection ils n’ont plus de scrupules. Nous espérons que dans le cas de Darney rappelé ci-après, le Maire saura refuser l’hommage à une organisation d’assassins.
Le 10 juin 2011, à Darney, dans les Vosges, l’Adimad prévoit d’apposer une plaque sur la tombe du tristement célèbre colonel Argoud, l’un des derniers chefs de l’O.A.S. La plaque portera le logo de l’Adimad, et l’inscription suivante : Au colonel Antoine Argoud, ses camarades de combat de l’Organisation Armée Secrète.
Les méthodes et le comportement du colonel Argoud ont marqué les mémoires : brutalités, exécutions sommaires, exposition de cadavres, tout était bon pour terroriser la population algérienne. Il exécutait lui-même « les assassins et les responsables ». Dans son livre La décadence, l’imposture et la tragédie, il revendique ainsi ces pratiques : « Le renseignement est obtenu à n’importe quel prix. Les suspects sont torturés comme les coupables, puis éliminés si nécessaire ».
Chef d’état-major de Massu en 1958, il sera l’un des instigateurs du putsch des généraux en avril 1961. Condamné à mort la même année, il fuit à l’étranger. Arrêté en 1963 et condamné à perpétuité, il est amnistié en 1968 et se retire à Darney.
Dans un arrêt du 23 avril 2010, la Cour administrative d’appel de Marseille confirme que les stèles dédiées à l’OAS n’ont leur place ni à l’intérieur d’un cimetière, ni sur le domaine public.
Espérons que les élus locaux de Darney s’inspireront de cet arrêt pour prendre les mesures qui s’imposent.
Nous avons écrit au Maire de Darney ainsi qu’aux parlementaires du département. Le courrier est ci-dessous.
N’hésitez pas à joindre votre voix à la nôtre en faisant parvenir un message au maire de Darney à mairie@darney.fr et mairie.darney@wanadoo.fr. Tel : 03 29 09 33 45
Qui était Argoud ? Pour regarder cette vidéo… cliquez sur le lien puis sur la video et patientez !
http://www.4acg.org/spip.php?article427Voir en ligne: Radioscopie du 7/10/1974.
L'association des Montaigu le 30 mai 2011
Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis
Contre la Guerre – 4acg -
Monsieur Hervé BUFFE
Maire de Darney
14, rue Stanislas
88260 DARNEY
Monsieur le Maire,
Nous apprenons avec stupéfaction que l'Adimad envisage de rendre hommage, dans le cimetière de votre ville, à un ancien officier membre de l'OAS, auteur de multiples assassinats et attentats visant des civils, des militaires, des élus, des fonctionnaires, des magistrats, tous représentants des institutions de la République.
L'Adimad (Association de défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française) prévoit d'organiser une cérémonie, le 10 juin prochain, autour de la sépulture du colonel Argoud, dont nous savons, en tant qu'anciens appelés en Algérie, que le comportement a été d'une brutalité et d'une violence particulièrement révoltantes.
Ce jour-là, une plaque devrait être apposée, avec l'inscription suivante : au colonel Antoine Argoud, ses camarades de combat de l'Organisation Armée Secrète.
C'est, à notre connaissance, la première fois en France qu'un hommage serait ainsi rendu explicitement à cette organisation terroriste, condamnée par le Général de Gaulle et par la population française toute entière.
Au nom de notre association d'anciens appelés en Algérie, nous vous demandons de faire en sorte qu'une telle manifestation ne puisse avoir lieu dans votre ville, et ne vienne en ternir l'image.
Nous vous assurons, Monsieur le Maire, de notre respectueuse considération.
Bernard Pointecouteau
Président
15, rue de Barbecane
85600 Montaigu
A Mesdames et Messieurs les Sénateurs et députés des Vosges,
Au non de l'association des Anciens Appelés en Algérie et leurs
Amis Contre la Guerre, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance
en pièce jointe, la copie du courrier adressé au maire de la commune de
Darney dans votre département. Nous souhaitons qu'il sera aussi en votre
pouvoir d'intervenir auprès de l'autorité de l'Etat dans les Vosges,
pour interdire cette manifestation.
Des élus locaux peuvent-ils cautionner un tel déroulement et
s'associer à un hommage public rendu à une organisation (OAS), par
ailleurs interdite et dont il faut rappeler que les crimes ont
ensanglanté la fin de la guerre d'Algérie en contribuant au départ de
nombreux européens, ainsi qu'au drame des harkis ?
Croyez Mesdames, Messieurs à ma profonde considération.
Bernard Pointecouteau
Président des AAAACG
La lettre de Jean-François Gavoury
et Jean-Philippe Ould Aoudia
à l’attention de M. Hervé Buffe,
Maire de Darney -
14, rue Stanislas
88260 Darney
Paris, le 26 mai 2011.
Monsieur le maire,
Via plusieurs sites Internet extrémistes, une association d’anciens activistes de l’OAS, l’Adimad (Association de défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française - siège : 68, traverse des Loubes 83400 Hyères), vient d’annoncer son intention de rendre publiquement hommage à l'un des chefs de cette organisation terroriste et raciste, le colonel Antoine Argoud, qui, durant la guerre d’Algérie, s’est distingué par son inhumanité.
C’est autour de sa sépulture, au cimetière de Darney, que la cérémonie, est prévue, le vendredi 10 juin 2011 à 12 h 00, avec prises de parole, dépôts de gerbe et porte-drapeau. Elle devrait être marquée par l’apposition sur la tombe d’une plaque comportant l'inscription suivante, répartie sur cinq lignes : Au Colonel Antoine ARGOUD / Ses Camarades de combat de l'Organisation Armée Secrète.
La manifestation elle-même et la plaque commémorative qu’elle a pour objet d’inaugurer à l’occasion du septième anniversaire de la mort de l’officier félon constituent des éléments d’apologie visant une organisation séditieuse responsable en 1961-1962 de plusieurs milliers de crimes et attentats dirigés contre des civils, des militaires, des élus, des magistrats, des fonctionnaires, défenseurs des valeurs et des institutions de la République, cités à l’ordre de la Nation et reconnus Morts pour la France pour certains d’entre eux.
Comme l’ont souligné de récentes décisions de cours et tribunaux, l’on doit également y voir une offense à la mémoire des victimes de l’OAS - aux descendants desquelles le respect est dû –, ainsi qu’une atteinte aux principes de décence et de neutralité s’appliquant à un cimetière où le maire a par ailleurs la charge de la sauvegarde de l’ordre public.
Il ne nous paraît pas indispensable, à ce stade, d’évoquer la perspective d’un éventuel contre-rassemblement à l’initiative, notamment, des représentants locaux du monde combattant.
Vous disposez, en effet, des moyens juridiques et matériels vous permettant, en liaison le cas échéant avec le représentant de l’État dans le département, d’empêcher le déroulement de la manifestation inaugurale en question et d’interdire l’adjonction, sur le monument funéraire dont il s’agit, de toute plaque dont le contenu tendrait à exalter le souvenir d’un dirigeant de l’OAS.
Nous vous remercions par avance de bien vouloir nous faire part d’urgence des mesures dont vous envisagez la mise en œuvre à cette double fin,
Et vous prions de croire, Monsieur le maire, à l’assurance de notre considération distinguée.
Jean-François Gavoury Jean-Philippe Ould Aoudia
Président de l’Association nationale Président de l’association
pour la protection de la mémoire Les Amis de Max Marchand,
des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) de Mouloud Feraoun
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4473
l’hommage au colonel Argoud des anciens de l’OAS
article de la rubrique extrême droite > l’O.A.S.
date de publication : vendredi 27 mai 2011
L’Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française (ADIMAD) a annoncé son intention de rendre un hommage public au colonel Antoine Argoud (1914 - 2004), l’un des derniers chefs de l’Organisation armée secrète (OAS). L’association des anciens de l’OAS veut fixer une plaque d’hommage sur la tombe d’Antoine Argoud – une nouvelle provocation de la part de ces tenants de l’Algérie française.
Rappelons qu’« il incombe au maire de prendre les mesures qu’exige le respect de l’ordre public [1] » et de s’assurer que les inscriptions polémiques qui seront portées sur cette tombe ne sont pas susceptibles de troubler la sérénité d’un lieu voué au respect des défunts qui y reposent, et de leurs familles.
[Première mise en ligne le 26 mai 2011 à 23h50, mise à jour le 27 à 12h10]
Voir en ligne : les méthodes du colonel Argoud
Voici en effet un extrait d’une lettre du 20 mai 2011 signée par le président de l’Adimad et disponible sur Internet au format PDF [2] :
Des méthodes expéditives
Le colonel Argoud a commencé par se rendre célèbre durant la guerre d’Algérie par les méthodes expéditives qu’il a mises en pratique en vue de terroriser la population algérienne : exécutions publiques et expositions de cadavres.
« Dès 1957 dans le secteur de l’Arba, [...] le colonel Argoud exécute lui-même, publiquement, “les assassins ou les responsables”. Et il contourne l’interdiction de ses supérieurs en procédant en dehors de la ville, devant la population transportée sur les lieux. [3] »
Le colonel Argoud confirmera dans les Mémoires qu’il publiera en 1974, sous le titre La décadence, l’imposture et la tragédie : « Le renseignement est obtenu à n’importe quel prix. Les suspects sont torturés comme les coupables, puis éliminés si nécessaire. »
Opposition à De Gaulle
Après un premier séjour en Algérie, en 1956-1957, c’est auprès du général Massu – dont il est désigné chef d’état-major fin 1958 – que commence vraiment sa carrière politique. Interprétant le combat mené par la France comme un « épisode de la lutte entre le monde communiste et le monde occidental », Argoud, qui invoque de manière récurrente sa fidélité à la « conscience chrétienne », privilégie “l’action psychologique” – par exemple : les exécutions sommaires.
Il participe au putsch des généraux, dont il est un des instigateurs. Après l’échec de cette tentative de coup d’État, il se réfugie en Espagne, d’où il tente de participer aux dernières actions de l’OAS. Après la signature des accords d’Evian, il essaie de poursuivre la lutte sur d’autres fronts : il annonce, en mai 1962, avoir constitué, avec Georges Bidault et Jacques Soustelle, un comité exécutif qui deviendra le « Conseil national de la résistance »...
Condamné à mort par contumace en juillet 1961 pour sa participation au putsch, il vit à l’étranger avant d’être arrêté en 1963 dans des conditions rocambolesques. Le 30 décembre 1963, la Cour de sûreté de l’État le condamne à la détention criminelle à perpétuité. Il bénéficie de l’amnistie du 15 juin 1968, et se retire dans son village natal de Darney (Vosges).
Notes
[1] Voir la justice confirme que les stèles dédiées à l’OAS n’ont pas leur place sur le domaine public.
[2] Source : http://fr.altermedia.info/images/DA....
[3] Sylvie Thénault, Histoire de la guerre d’indépendance algérienne, page 101, qui cite Raphaëlle Branche, La torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, page 283.