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A voir (à la fin) deux autres témoignage

qui complète celui-ci

 (dont l'un écrit par François Weiss

 dans l'Ancien d'Algérie) :

Au temps de l'Algérie

http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Tribu-NR/Vos-reactions-a-l-actualite/n/Contenus/Articles/2012/09/13/Au-temps-de-l-Algerie

Au-temps-de-l-Algerie_image_article_large.jpg 

Hommage aux morts de la guerre d'Algérie. - (Photo S. Gaillochon)

C’était il y a cinquante ans et plus, de l’autre côté de la Méditerranée, et tous n’en sont pas revenus, témoigne Gilles Bouttier, d’Écueillé (Indre).

Étant ancien combattant, vingt-huit mois en Algérie, comme tous mes camarades, nous avons embarqué à Marseille (pour moi sur le El Djazir) dans les cales du moteur sur une chaise longue. Une fois arrivés à destination d'Oran, nous avons pris le train dans les wagons à bestiaux pour arriver à notre destination.
Baptême du feu à Boufarik, mais nous n'avions pas d'armes pour riposter. Nous nous sommes abrités derrière nos paquetages. Pour nous, c'était destination Laghouat où on nous avait installé des bottes de paille pour dormir pendant plusieurs semaines. Enfin, nous avons perçu un revolver à barillet 8 mm – mais 6 cartouches un mois après – et, par la suite, des US17 en attendant de recevoir des fusils Garand réformés de l'armée américaine alors qu'ils avaient, en face, des carabines Statti grâce à l'argent collecté par nos porteurs de valises.
Trente milles de mes camarades qui défendaient la France pour quelques centimes par jour, comme appelés, sont morts et parfois torturés. On pourrait dire que ces « enfants de la France » ont été enterrés comme des chiens, mais certains chiens ont leur cimetière.
Toute personne qui décède, c'est triste et dramatique, mais ne croyez-vous pas que ces anciens combattants, qui ont subi la torture, ont eux aussi droit à la Légion d'honneur au moins au même titre qu'un chanteur ?
Rendre les honneurs à un militaire tué en Afghanistan c'est bien, mais n'en faisons pas de trop car il y a eu, pendant la guerre d'Algérie, six morts par jour. Et je ne parle pas de nos harkis qui ont eu encore plus de morts.

 Gilles Bouttier d'Ecueillé (Indre)

 

Guerre d’Algérie/guerre d'Afghanistan...........

...........Ce matin, en datant un courrier, j'ai écris "le 13 mars ", c'est six jours avant le 19 mars. Pourquoi préciser cette date? Parce que ce sera le jour de la commémoration de la signature du cessez-le-feu en Algérie en 1962........... J'étais revenu de cette guerre deux ans plus tôt.

Cela vous dit quelque chose? Si vous êtes parmi les huit français sur dix qui associent cette date à cet évènement célébré par une association d'anciens combattants de cette guerre vous savez sans avoir lu les premières lignes de cet article, que ce cessez-le-feu date de cinquante ans........... Pourquoi rappeler un évènement vieux d'un demi siècle? Parce que les médias s'en sont fait l'écho tant dans une certaine presse écrite que sur une chaine TV.

Une certaine presse titre "cette guerre qui pouvait être évitée" c'est à mon avis moins sûr, mais là n'est pas mon propos. Mon propos n'est pas de faire l'apologie de la politique de l'époque mais de mettre l'accent sur ce qu’a été cette guerre pour ceux qui y ont été engagés malgré eux, comparée à celle où sont engagés les soldats de l'armée de métier de maintenant.

A une époque pas très lointaine, un éminent éditorialiste d'une presse de renom avait écrit un article sur les évènements qui perturbaient la vie intérieure Algérienne, et en avait fait une extension sur la guerre que la France y avait menée il y a cinquante ans en la décrivant de "guéguerre"...........il faut préciser que l'Etat français à cette époque n'avait pas encore reconnu qu'il s'agissait bien d'une guerre qui avait été menée.

Cet éditorialiste devait s'appuyer sur les conflits qui avaient secoué l'humanité et, évidemment en faire une comparaison paraît tout à fait inapproprié. Quelques furent les guerres, un projectile qui trouve sa cible, un homme en l'occurrence, pour lui c'est la fin du monde..........Pour ce qui est de la guerre d'Algérie trente mille militaires appelés du contingent y ont trouvé la mort en huit ans de conflit. Combien sont tombés en Afghanistan en onze ans de présence sur ce territoire?

J'ai pu suivre une émission de TV récemment sur ce sujet. C'est le jour et la nuit entre les deux guerres. D'abord en pertes humaines.....ensuite l'anonymat des victimes tombées en Algérie qui n'avaient pas les honneurs rendus à celles tombées en Afghanistan, en y associant la France entière avec les moyens de communication modernes que l'on connait, mais une discrétion absolue qui consistait à laisser au maire de la commune où résidait le soldat la lourde tâche d'aller, accompagné de deux gendarmes, annoncer la triste nouvelle à la famille.

Une autre différence, celle du volontariat actuel qui s'il existait également à l'époque était marginal. Aujourd'hui, les jeunes hommes qui sont envoyés en Afghanistan sont des volontaires payés qui peuvent rompre leur engagement en cours........tel n'était pas le cas à l'époque de la guerre d'Algérie. 

Autre différence, l'engagé d'aujourd'hui perçoit une paie conséquente alors qu'à l'époque l'appelé recevait une solde au-delà seulement de dix huit mois de présence au corps. Quand on dit solde c'est d'un très faible montant qu'il s'agissait.

J'ai été appelé sous les drapeaux en septembre 1957 et j'ai été libéré de mes obligations militaires en décembre 1959. J'ai été envoyé en Algérie en janvier 1958, j'y ai donc servi 24 mois dans une unité combattante et opérationnelle. Le 25ème régiment de dragons. J'y ai vécu des moments difficiles ayant participé à tout ce que l'armée était appelée à faire.

http://detoutunpeu.plus.over-blog.com/article-guerre-d-algerie-guerre-d-afghanistan-101467192.html

  Le témoignage ci-dessous a été écrit par notre ami

François Weiss

Dans "L'Ancien d'Algérie"


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