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Buxy
La guerre d’Algérie en images
L’un des panneaux de cette expo. Photo H. F. (CLP)
Avec 35 panneaux très bien faits et 12 comportant des témoignages de soldats avec photos à l’appui, l’exposition de la FNACA est à voir à la salle des fêtes buxynoise.
Il y avait beaucoup de monde lors du vernissage, avec des maires de nombreuses communes, dont D. Lanoiselet pour Buxy, pour découvrir des éléments peu connus sur cette période difficile qu’est la guerre d’Algérie. Dans son discours d’inauguration, André Montangerand, président local de la FNACA, a dit avec force : « Nous avons voulu montrer et parler de ce que fut cette guerre mal connue, occultée, n’ayant que quelques lignes dans les livres d’histoire. À l’époque, la censure des journaux, le fait que les rapatriés ne parlaient pas, un trop gros décalage du mode de vie des deux pays ont favorisé cette absence de renseignements précis. »
MM. Salesse et Daudet ont été remerciés pour le gros travail de récupération et de mise en place des témoignages des jeunes soldats de l’époque.
Entrée libre, encore aujourd’hui de 9 h à midi.
Henri Févrat (CLP)
Marsannay-la-Côte
« Je souhaite que ce devoir de mémoire puisse continuer »
Lucien Jayé
Photo Cécile Grapin
À l’occasion de la récente célébration du 49e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, Lucien Jayé, président du comité local de la FNACA, revient sur cette période importante de l’histoire de France et fait part de ses souhaits pour un avenir de paix.
Vous avez fait la guerre d’Algérie, quels souvenirs en gardez-vous ?
« Oui, je suis parti en Algérie de 1955 à 1957 et ma principale mission était d’assurer l’entretien du matériel de guerre comme, par exemple, réparer les remorques de matériels endommagées, remplacer des radiateurs défectueux… Et il fallait en même temps faire face aux divers “accrochages” provoqués par cette guerre. »
Êtes-vous satisfait des commémorations célébrées au sein de la commune de Marsannay-la-Côte ?
« L’ensemble des anciens combattants, des membres de la FNACA et moi-même sommes très contents de toutes les commémorations célébrées dans le village. Nous sommes également très heureux de l’aménagement réalisé à la Champagne-Haute, réservé depuis mars 2010 aux trois stèles de la mémoire (celles du 19 mars 1962, du 8 mai 1945 et celle en mémoire des victimes de toutes les guerres), un lieu unique dédié au souvenir situé devant le centre Martin-Luther-King. En tant que président du comité local de la FNACA, je suis aussi très satisfait que Marsannay-la-Côte continue de célébrer le cessez-le-feu de la guerre d’Algérie »
Vous avez reçu la médaille commémorative le 19 mars dernier, en êtes-vous fier ?
« Oui, je suis fier de cette décoration mais en la recevant, je pense également à tous ceux qui auraient pu et aimé la recevoir et qui, malheureusement, sont aujourd’hui morts pour la France. »
Que souhaitez-vous pour l’avenir ?
« Bien évidemment, la paix dans le monde et faire pérenniser le sentiment ainsi que le devoir de mémoire qui semblent indispensables pour pouvoir vivre dans un monde meilleur. Ceci semble possible grâce à la continuité de la transmission de cette histoire de France aux générations futures qui se trouve ainsi renforcée par la célébration des diverses commémorations qui honorent les combattants du XXe siècle et sert d’exemple. »