Les activités de la FNACA en Bourgogne : au Creusot, à Viré (MISE A JOUR)

LE CREUSOT : Les anciens de la FNACA se souviennent (2)

Alors que la commémoration du 50e anniversaire du « cessez-le-feu » en Algérie approche, « Creusot-infos » donne la parole aux anciens de la FNACA. Aujourd'hui les témoignages de Robert Julien, Michel Tissier et Marcel Chevrot.

La guerre d’Algérie s'est déroulée de 1954 à 1962 dans les départements français d'Algérie, avec également des répercussions en France métropolitaine. Elle a opposé l'État français à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN).
25 000 soldats français ont été tués en Algérie. Parmi eux de nombreux habitants du Creusot et de ses environs. D'autres sont revenus et beaucoup font partie de la FNACA. Ils œuvrent notamment à perpétuer le souvenir de leurs camarades. Dans le cadre des cérémonies du 50ème anniversaire de la fin du conflit, certains témoignent.

Propos recueillis par
Marie Hélène MARPAUD

Robert Julien

Après avoir fait ses classes à Auxonne , Robert Julien, engagé volontaire, est parti en Tunisie le 15 juin 1955. Il est basé à Sfax avant d'être détaché au 1er tabor (bataillon) de Tunisie à Souk-El-Djema. Après la dissolution du 1er tabor, il est muté au Goum-hors-rang à Gabès (un goum est une compagnie). Il sera démobilisé le 15 septembre 1957.
"Le goum était préposé à la surveillance du secteur ( barrage frontalier qui allait devenir électrifié). Les membres de l'armée de libération nationale algérienne ( ALN) provoquaient les soldats appelés du contingent sachant que ces derniers n'avaient pas la possibilité de riposter. Ils montaient également des barrages-embuscades sur les pistes et les routes empruntées par l'armée française stationnée en Tunisie
Une anecdote a failli tourner au drame. Les soldats de l'armée tunisienne étaient venus à proximité de l'un de nos camps et se sont faits encercler par les forces de l'ALN, qui, très rapidement ont dominé les militaires tunisiens légaux. Ces derniers ont fait appel à l'armée française pour les dégager.
Plus tard, le 3 juin 1957, une compagnie mobile saharienne du sud tunisien a été prise à partie par l'ALN qui venait de tendre une embuscade au 4ème régiment de chasseurs d'Afrique. Ce dernier a vite été en difficulté et ma compagnie est sortie pour la dégager avec l'aide d'une unité de l'arme blindée. Le bilan fut assez lourd."

Michel Tissier

Michel Tissier a fait ses classes à Auxerre et est parti en Algérie le 15 mars 1960. Après un stage infirmier il est affecté à Bou Hamna environ à 40 km au nord-ouest de Constantine pour participer à l'assistance médicale gratuite pour soigner la population et purifier l'eau par adjonction de chlore.
"J'ai  participé à l'approvisionnement en eau avec des camions citernes blindés et effectué des patrouilles de jour et de nuit avec montages d'embuscades. Nous avons effectué également des ouvertures de routes lors des ravitos en eau et en nourriture à Richelieu. J'ai ensuite cessé mon activité à l'assistance médicale gratuite pour partir en poste sur un piton. Nous étions hébergés sous tentes dans un petit village jouxtant Djemilla, classé en zone  interdite au sein d'une harka (ou servaient les harkis) lieu de nombreuses opérations héliportées. C'était également un haut-lieu de vestiges romains.
Nouveau changement, je suis deux mois infirmier à Kef Bou Derga, près de Chateaudun du Rummel, le pays d'Enrico Macias. Puis la 3ème compagnie du 4ème BI est partie à Sakiet Sidi Youssef en Tunisie. Cette opération a été célèbre de par le bombardement effectué par l'armée française sur le sol tunisien devenu indépendant. Cela engendra une plainte de la Tunisie à l'ONU et la mise en garde des autorités internationales. Le matériel  d'artillerie, blindés et canons, étaient issus de l'usine des usines Schneider.
Nouveau changement pour rejoindre la banlieue d'Alger aux environs de Noël 1961. Nous y avons  effectué le maintien de l'ordre et protégé les émetteurs de la télévision d' Alger à proximité de Roubia. Notre logement, en dur, était situé dans une cave coopérative au milieu d'une orangeraie."

Marcel Chevrot

Après des classes à Valence et à la caserne de Belfort, Marcel Chevrot est parti pour l'Algérie fin août 1961. Il a intégré la 9ème division d'infanterie .
"À Ferme Cotteret j'ai participé à des patrouilles de jour et de nuit et à des opérations de bouclages et de ratissages. Nous avons également porté assistance au village de Chorfa.  Puis, à Malakoff nous avons assuré les mêmes patrouilles et opérations avec de plus la surveillance de la station de pompage qui fournissait l'eau à Orléanville et du gazoduc. Nous avons également porté assistance au village de Malakof et à ses hameaux."
Marcel Chevrot a été libéré le 28 décembre 1961.

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Viré

 FNACA : 40 ans en 2012

Les danseurs en piste.  Photo S. C. (CLP)

La FNACA a réuni 270 convives pour son repas dansant, dimanche. L’occasion également de fêter les 40 ans de l’association.

Dimanche, la FNACA du canton de Lugny, avait réuni 270 personnes lors du repas dansant annuel. Ce rendez-vous était également l’occasion de fêter les 40 ans de l’association.

Maurice Gaillard, président, a exprimé sa satisfaction : « Depuis 1972 et malgré le poids des années, notre groupe, qui compte presque 200 adhérents, est toujours aussi soudé et dynamique et nos rendez-vous sont toujours appréciés. »

L’orchestre Dimitri aux manettes

C’est avec Pierre Renoult-Liat, Eugène Parizet, vice-présidents et Pierre Valette, trésorier qu’il a accueilli des participants ravis de ce repas de qualité mis en musique par l’orchestre Dimitri.

La FNACA de Lugny rappelle que les inscriptions au séjour en Midi-Pyrénées, qui aura lieu du 16 au 21 juillet, seront closes début mars.

Pour tout renseignement merci de contacter Maurice Gaillard au 03.85.33.15.53.