LE CREUSOT : Les anciens de la FNACA
se souviennent (1)
Alors que la commémoration du 50e anniversaire approche, «Creusot-infos» donne la parole aux anciens de la FNACA.
Aujourd'hui les témoignages de Jacques Capdeville, Jean Commeau et Robert Batisse.
La guerre d’Algérie s'est déroulée de 1954 à 1962 dans les départements français d'Algérie, avec également des répercussions en France métropolitaine. Elle a opposé l'État français à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN). 25 000 soldats français ont été tués en Algérie. Parmi eux de nombreux habitants du Creusot et de ses environs.
D'autres sont revenus, beaucoup font partie du comité FNACA. Ils oeuvrent notamment à perpétuer le souvenir de leurs camarades. Dans le cadre des cérémonies du 50ème anniversaire de la fin du conflit, certains témoignent.
Propos recueillis par Marie Hélène MARPAUD
Jacques Capdeville
Jacques Capdeville a été mobilisé le 1er juillet 1960 , il a été libéré le 19 septembre 1962. Il a fait ses classes au camp de la Braconne-Angoulême au 16ième RIMA et a intégré ensuite l'école des officiers et sous-officiers de Saint-Maixent-l'École.
"J'étais basé à Philippeville, un port situé environ à 100 km de Constantine, à la CCS du 16ème RIMA. Notre rôle était de maintenir l'ordre en ville et dans les villages situés dans un rayon de 20 km. Nous devions également surveiller les voies de chemin de fer, remettre en état les lignes téléphoniques après les sabotages, ouvrir les routes pour faire passer les convois, ravitailler les unités basées dans les villages....
En ce qui me concerne, je travaillais en trois postes à la station radio de l'état-major de Philippeville en tant que radiographiste. Pendant mes journées de repos je participais à des escortes de convois, toujours en tant que radio, sur Bone, Djidjelli ou Constantine. Nous empruntions le col des Oliviers très mauvaise réputation car il était le théâtre de nombreuses embuscades".
Jean Commeau
Jean Commeau a fait ses classes à Belfort au 35ème RI et arrive en Algérie le 3 mars 1959. Il sera affecté au 134ème bataillon d' infanterie avant de rejoindre à nouveau le 35ème RI.
Jean prendra ses quartiers à Abadla sur le Guir, dans le département de la Sahoura (Sahara) le 3 mars 1959. Abadla est situé à 850 km au sud d'Oran et à 150 km au sud de Colomb-Béchar.
"Le rôle du 134ème bataillon d'infanterie était de surveiller le secteur sud de la frontière électrifiée entre le Maroc et l'Algérie. Notre bataillon était composé de deux compagnies, chacune à l'une des extrémités du village. Elles étaient chargées d'effectuer à tour de rôle des patrouilles de nuit. D'une part dans les "raîhmas" (villages de tentes pour les villageois des petits hameaux alentours) afin de les protéger de l'intrusion des fellaghas et également aux alentours du village.
Les deux compagnies effectuaient aussi des ouvertures de routes aux "col nord" et au "col sud" pour détecter si durant la nuit , des mines n'avaient pas été posées pour interdire le passage ralliant Oran au Niger. Ces convois passaient tous les deux jours dans le sens Nord-sud ou inversement.
La 2ème compagnie à laquelle j'appartenais avait également en charge trois stations de pompage d'eau pour alimenter le centre d'essais de fusées d'Hammaguir, d'où est partie la première fusée Véronique en 1959. C'étaient celles d'Assi-Bou-Allala, située au pied du col sud, de Zékakat sur le plateau de la grande Hamada du Guir à 10 km d'Hammaguir et enfin celle d'Assi-Krouia sur le plareau également, près de la frontière marocaine à 10 km de Zékakat. C'est en revenant de ravitailler ce poste que mon véhicule a sauté sur une mine occasionnant de gros dégâts sur le véhicule et, pour le chauffeur et moi un éclatement du tympan droit et des problèmes vertébraux."
Jean Commeau sera démobilisé en janvier 1960, mais c'est au matin de Noël 1959 à 5h30 du matin qu'il arrivera en gare du Creusot.
Robert Batisse
C'est le 10 mars 1956 que le futur maréchal des logis Robert Batisse a été appelé.
"J'ai été affecté au 1/66 ème RA d'artillerie, un régiment basé au camp d’Ekmul à Oran. Je suis arrivé le 12 mars en vêtements civils, après avoir transité à Marseille, dans le camp Sainte Marthe et embarqué sur le Sidi-Bel Abbès. J'ai effectué mes classes d'artilleur pendant 4 mois, sur les canons de 105 et de 155 mm.
L'artillerie ayant été jugée comme non indispensable en Algérie, le régiment a été transformé pour une partie en un centre d'instruction (infanterie, maniement d'armes) et l'autre partie par des mutations dans les corps d'infanterie en opération dans les djebels.
Ayant opté pour les pelotons, après les grades de brigadier et de maréchal des logis, j'ai participé à l'instruction des recrues qui arrivaient tous les deux mois à la caserne, pour un entraînement de 4 mois. J'ai donc côtoyé des jeunes arrivant de toutes les régions de France.
En plus de la garde de notre caserne , nous assurions des rondes de nuit dans certains quartiers de la ville d'Oran, en encadrant des rappelés originaires et résidents en Algérie, ceux que l'on appelle "les pieds noirs".
Cluny
Conférence 1962-2012, regards croisés
sur l’Algérie et la France
Jean-Pierre Gaildraud était déjà venu à Cluny en novembre 2010. Photo d’archives J.-C. V. (CLP)
Dans le cadre du 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, l’historien et écrivain Jean-Pierre Gaildraud sera l’invité du comité Fnaca du Clunisois jeudi prochain 16 février, pour un exposé tout à fait d’actualité : « 1962-2012, regards croisés sur l’Algérie et la France, des accords d’Evian au Printemps arabe ».
Il évoquera, entre nostalgie et souffrance, les difficiles relations entre les deux pays. D’autres thèmes pourront être également abordés, en particulier concernant la guerre d’Algérie : histoire, mémoire, armée, société… Les conférences de Jean-Pierre Gaildraud sont toujours très appréciées, et beaucoup se souviennent de son témoignage dans le film documentaire La Blessure – la tragédie des Harkis, d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle, diffusé sur France 3 en septembre 2010, avec des commentaires explicites et pertinents. Jean-Pierre Gaildraud a été mobilisé en 1960 comme officier du contingent, chef de harka en Petite Kabylie. Il est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages, tous en rapport avec l’Algérie, et il parcourt la France en tant que conférencier, s’exprimant avec clarté.
Conférence jeudi 16 février, à 17 heures salle des Griottons, durée 1 h 30, entrée libre.
Ciry-le-Noble
Les danseurs en piste avec la FNACA
La piste a été investie tout l’après-midi. Photo L. R. (CLP)
Les amateurs de danse étaient à la salle des fêtes dimanche après-midi. Et ils venaient de différentes communes aux alentours (Toulon, Saint-Vallier, La Croisée de Craix…) avec un seul objectif : investir la piste. Gilles Pichard a su les entraîner sur des rythmes très variés tout au long de l’après-midi : valse, tango, danses en ligne…
Certes, les membres du comité FNACA auraient pu espérer accueillir plus de monde à leur thé dansant mais avec les différents lotos organisés aux alentours, Camille Moratille et son équipe étaient satisfaits de la participation. Leur objectif était de proposer un moment de détente et ils l’ont atteint.
Les danseurs ont passé un agréable après-midi et tous sont repartis enchantés en fin de soirée.
Sainte-Croix
Loto de la FNACA
Pendant les parties Daniel BESSONNAT (CLP)
Dimanche, la salle des fêtes a affiché complet pour le loto proposé par le comité Fnaca du président Jean-Paul Loisy. Parmi les gagnants : Gérard Comparet de Bruailles pour le téléviseur 82 cm, Josette Cordier de Louhans pour le téléviseur 52 cm, Jean-Paul Giraud de La Chapelle-Naude pour l’imprimante, André Delin de Frontenaud pour le GPS et Maryse Tamisier de Cuiseaux pour le cadre numérique. Le comité célébrera la fin de la guerre d’Algérie, dimanche 18 mars à 10 heures. Photo D. B. (CLP)
Cuisery
Succès du Thé Dansant de la FNACA
Plein de monde sur la piste MICHEL GUICHARD (CLP)
La FNACA a fait danser plus de 200 danseurs qui sont venus dimanche après-midi à la MTL Yves UNY passer un moment de fête avec l’orchestre Pierrot Musette. Ils sont venus de nombreux comité FNACA de Saône-et-Loire et de l’Ain. Les fidèles de l’orchestre Pierrot Musette étaient là aussi. Photo M. G. (CLP)