Roland Gelet est promu chevalier de la Légion d'Honneur

JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Présidence de la République

PROMOTION DU 14 JUILLET 2010

ORDRE NATIONAL DE LA LÉGION D’HONNEUR

Décret du 13 juillet 2010

portant promotion et nomination

M. Gelet (Roland, Pierre), membre d’un comité national et président départemental d’associations d’anciens combattants ; 56 ans d’activités professionnelles, associatives et de services militaires.

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Vous pouvez donc lire, ci-dessus, l'information qui vient de paraître au Journal Officiel, c'est bien Roland Gelet notre dynamique président départemental de la F.N.A.C.A (Anciens Combattants d'Algérie). Il préside la Fédération départementale depuis 1977, il a succédé à Paul Vincent. Il est aussi président du Comité de Cluny depuis 1960.

Sur le plan national, Roland est membre du Comité national de notre Fédération depuis 1988, dans la commission " Guerre d'Algérie, Jeunesse, Enseignement ".

Mais Roland possède bien d'autres titres et autant de responsabilités :

- Président de l'UDAC depuis 1990.

- Président du Mémorial départemental AFN de 1998 à 2003. Nous avons consacré un article concernant le Mémorial et nous avons vu que le Mémorial a été inauguré en 2003.

- Vice-président de l'ONAC Saône-et-Loire depuis 1996.

- Ses distinctions pour l'Algérie : Médaille Commémorative AFN en 1957, TRN en 1969, carte du combattant en 1981.

Roland a été promu chevalier de l'Ordre National du Mérite par décret du 20 juin 1987.

- Pour les Associations : Croix Rouge, il a reçu les médailles argent et vermeil, pour l'Amicale des Donneurs de Sang, il a reçu les médailles argent et or.  

Roland, natif de Mâcon, demeure à Cluny, rue du 19 Mars 1962, quelle coïncidence. Il est marié, père d'une fille et a deux petits-enfants.

Il a exercé sa profession dans l'industrie, branche dérivée filière bois, responsable du bureau d'études et cadre technique. Il a été décoré des médailles d'argent en 1979 et vermeil en 1986. 

Notre ami Roland Gelet a accompli 30 mois de services militaires en tant qu'appelé maintenu, services effectués, une partie en Allemagne et l'autre en Algérie. Son grade de sergent, l'a conduit en Algérie dans les lieux suivants : Alger, Mirabeau (Grande Kabylie), Aïn-Sefra, Béni Ounif, Hadjerat M' Guil Ben Zireg, Colomb-Béchar (Sud Oranais), puis retour à Mirabeau (10 km de Tizi Ouzou).

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" Je suis particuliérement ému et surpris de cette nouvelle " nous confiait ce mercredi Roland Gelet, en apprenant qu'il figurait dans la liste des personnalités élevées au titre de chevalier de la Légion d'honneur.

Notre ami Roland GELET écrit :

* Oui, je suis particulièrement  ému d’appendre ma nomination au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.

* Il est vrai que cette haute distinction, je ne l’espérais pas, moi, petit sergent du contingent.

* 19 mois en Allemagne, 10 en Algérie via le Sidi Mabrouk, un bateau-moutonnier aux forts relents africains, pour un appelé parti pour 18 mois, c’est pas si mal que ça…

* 1956 : maintenu sous les drapeaux ; la valse des décrets gouvernementaux était en marche.

* 1956 : 1^er bataillon (le mien), transmission, arrive d’Allemagne du Nord à Alger. Très belle réception le 18 mars, sous la chaleur avec nos "  peaux de moutons "  (hiver 56 rigoureux).

Accueil : Robert LACOSTE, Max LEJEUNE + officiers et administratifs…

* Bataillon de volontaires y compris ceux désignés d’office, comme moi.

* Parcours : Algérois, Grande Kabylie, Sud Oranais, Colomb Béchar et retour Grande Kabylie.

* Travail quotidien, comme les PTT : montage de lignes téléphoniques, ou remontage de celles détruites ou coupées.

* Bilan militaire : en 10 mois, 4 attaques chantiers, 5 tués, une vingtaine de blessés dont plusieurs gravement.

* Réflexions d’une jeunesse qui n’avait que faire :

- D’un fusil entre les mains.

- D’un service militaire qui n’avait pas de fin.

- De l’éloignement familial dans un contexte aussi dur.

- D’incompréhension et de peur au quotidien.

* Eh oui, l’Algérie de Serge LAMA… paroles certes sensations, sentiments : un tout qui a fait réfléchir plus d’un et que beaucoup ont gardé dans leur conscience.

* Et ce n’était pas fini… De Grande Kabylie, j’ai comme d’autres, préparé un autre paquetage pour Suez cette fois-ci… Mais libérable enfin… j’ai pris le bateau pour Marseille !

*3 jours et 2 nuits de trajet.

- 22 h : Mâcon, la gare.

- 18 décembre 1956.

- Il fait froid dehors : personne, pas un «  chat »…

- Seul, tout seul sur un banc.

- L’appelé que je suis encore rentre enfin.

- J’attends mon père pour les 25 derniers kilomètres à parcourir.

- 23 ans : dans la valise, pas grand-chose, dans le porte-monnaie, même situation.

- Des angoisses sur le devenir, pas d’emploi, rien.

… et la peur «  d’y retourner », d’être rappelé comme ce fut le cas.

- L’appréhension de tout et de rien sur ce banc, d’un seul coup, de la nuit et du silence qui fait du bruit, on ne réalise pas, on ne se contrôle pas.

Rue du 19 Mars 1962 à Cluny 

* Une demande faite à la Municipalité pour un lieu de mémoire, des problèmes en Conseils municipaux ce sont faits jour, invitation faite par le maire et explication, proposition adoptée, ensuite, à ma grande surprise, ce fut ma rue et j'en suis très fier et très heureux.

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* La réadaptation fut longue, et comme un capitaine au long cours, en gravissant les échelons de ma vie civile, professionnelle et associative.

- Une aide considérable à une réinsertion logique, morale, sans oublier l’aide familiale, morale et matérielle.

* 1987 : Chevalier du Mérite National.

* 23 ans après, Chevalier de la Légion d’Honneur.

* Le temps a passé vite. Une promotion très honorifique à mon égard ; une satisfaction personnelle, bien sûr, que j’apprécie beaucoup, plus que ça même, à laquelle, si elle est nominative, il faut associer beaucoup de personnes à qui je rends hommage et remercie pour tout le travail accompli en commun.

                                             Roland GELET

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Le Comité Chalon Sud de la FNACA est heureux d'apprendre cette nouvelle et présente à son ami Roland ses plus vives félicitations pour cette remarquable distinction : la Légion d'Honneur au titre de chevalier. Une distinction qui est d'ailleurs amplement méritée au regard de toutes ses années consacrées à sa vie professionnelle et associative et à son service militaire en Allemagne et en Algérie.