Cavignac : Inauguration de la rue du 19 mars 1962
Le jeudi 24 juin 2011 le maire, J. Jacques Edard, inaugurait la rue du 19 mars 1962 , en présence des associations d'anciens combattants._____________________________________________________________________
La FNACA avait sollicité le 1er élu, J.-Jacques Edard et son Conseil Municipal, afin qu'une plaque marquant la fin de la guerre d'Algérie soit érigée dans la commune. C'est donc chose faite après l'inauguration de la rue du 19 mars 1962, laquelle est située à proximité de la gare.
La cérémonie s'est déroulée en présence d'une centaine de personnes, d'une vingtaine de porte-drapeaux, des représentants d'anciens combattants, des personnalités dont André Cognard, secrétaire général national de la FNACA, Jacques Chapat, secrétaire général départemental. Après avoir dévoilé la plaque, J. Jacques Edard a pris la parole :
Je vous remercie d'avoir répondu nombreux à l'invitation conjointe du comité local de la FNACA et de la commune de Cavignac pour cette cérémonie commémorative sur la guerre en Algérie (1er Novembre 1954 – 19 Mars 1962). Je remercie les membres du comité et leur président, M. Jean Halivèges, ainsi que les élus de Cavignac. Il ajoute : « L'Algérie, c'est un pays rempli de richesses, avec des terres fertiles baignées par les eaux tièdes d'une mer généreuse.
Une terre de carte postale qui avait, aux yeux des Français d'alors, l'image d'un pays neuf où tout pouvait croître, et où la fortune pouvait sourire à quiconque voulait s'en donner la peine... Mais le monde n'est pas idéal, et derrière les messages d'une colonisation « civilisatrice », il y a toujours la volonté de s'approprier quelque chose, des terres, des ressources ou le travail des hommes, car les meilleures intentions s'effacent devant l'ambition et la soif de toutes les richesses ».
Comment accepter l'occupation de son pays par un autre pays :
Le 1er élu poursuit : « La colonisation française n'a pas fait que du mal, elle est souvent apparue bien plus généreuse que celle menée par d'autres empires, mais elle était malgré tout l'aboutissement d'une conquête. Aux yeux d'un peuple colonisé, comment accepter l'occupation de son pays par un autre pays ? Comment abdiquer son droit à décider de la manière dont on veut être gouverné ? Comment renoncer à la façon de suivre ses coutumes face à des usages que l'on cherche à vous imposer ?
Aussi nobles qu'aient pu être les intentions de notre République, une colonisation ne se fait jamais sans une part de violence. La présence française en Algérie, c'était un peu de solidarité dans beaucoup d'inégalités. Pour notre part, nous sommes réunis aujourd'hui, dans cette rue du 19 Mars 1962, afin d'avoir une pensée émue pour toutes les victimes de la guerre d'Algérie. La France se grandira toujours en célébrant ceux qui ont porté l'uniforme de ses armées et sont morts au combat » déclare l'officier d'État Civil.
Jusqu'où vont-ils hisser leurs idées révisionnistes et outrageantes :
Après le discours du maire, celui du président de la FNACA, Jean Halivèges, J.-Marie Lacoume-Louzat président de la FNACA 33 s'est exprimé en ces termes : « Je ne peux vous cacher que le dévoilement de cette plaque « place du 19 Mars 1962 » Cessez le feu en Algérie est pour le anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, un moment particulièrement chargé d'émotion. Monsieur le maire nous vous exprimons notre profonde gratitude. Votre commune peut ainsi s'enorgueillir de participer à l'écriture de l'histoire de France.
Certains nostalgiques d'un passé résolu qui ont retourné leurs armes contre la République, le 21 avril 1961, comment peuvent-ils associer cet acte de Paix à un deuil national méprisant les morts ? Jusqu'où vont-ils hisser leurs idées révisionnistes et outrageantes pour retrouver une respectabilité qu'ils n'ont jamais eue ». Dans son discours J.Marie Lacoume-Louzat souligne « qu'il convient de témoigner pour sensibiliser les jeunes générations, dire à quoi correspond cette plaque qui porte une date historique, créant un lieu de Mémoire vive permettant aux passants d'apprendre à se souvenir, se recueillir à la mémoire de 30 000 soldats morts pour la France ».
Nous allons conclure par cette phrase du maire de Cavignac : « L'heure n'est plus au pardon, ni même à cette forme de masochisme qu'on appelle repentance. La France est un tout. L'aimer c'est accepter en bloc son histoire, avec sa grandeur et ses petitesses, sa gloire et ses lâchetés. ». Un lâcher de pigeons a clôturé cette cérémonie solennelle.
Michel Lephilipponnat
Cavignac est un village français, situé dans le département de la Gironde et la région d'Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Cavignacais et les Cavignacaises.
La commune s'étend sur 6,6 km² et compte 1 595 habitants depuis le dernier recensement de la population.
Entouré par les communes de Cézac, Laruscade et Saint-Mariens, Cavignac est situé à 24 km au Nord-Ouest de Libourne la plus grande ville des environs.
Le maire de Cavignac se nomme monsieur Jean-Jacques EDARD.
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