http://www.sudouest.fr/2013/09/14/une-stele-du-19-mars-1962-inauguree-1168313-2136.php
Le comité de la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) d’Excideuil, auquel s’était joint celui de Lanouaille, les 24 porte-drapeaux, ainsi que plusieurs maires, a inauguré samedi dernier la stèle commémorative du 19 mars 1962.
Étaient présents le maire de Saint-Sulpice-d’Excideuil, Michel Grandchamp, et son Conseil municipal, Roger Pouquet, président du comité d’Excideuil, Jean-Pierre Kiefer, président départemental et Jean-Michel Lamassiaude, conseiller général de Lanouaille. Roger Pouquet a rappelé que la FNACA est « la seule association qui n’a pas attendu pour commémorer cette date du 19 mars 1962 ».
Depuis 1963, « les membres sont fidèles au rendez-vous, à l’initiative de leur fédération, pour le respect et la mémoire des camarades morts au combat, ainsi que des victimes civiles ». Le comité d’Excideuil a été le premier créé en Dordogne, en 1963, à l’initiative d’anciens combattants comme Henri Faure, Guy Morant (décédé), Jean-Pierre Bussy. Il avait été restructuré en 1966 par Bernard Mérillou, qui s’est éteint récemment. L’objectif de l’association est de « continuer le devoir de mémoire avec respect et persévérance, et le soutien des municipalités par la pose et l’inauguration de noms de rues, de places, de stèles ou de plaques aux monuments aux morts ».
239 en Dordogne
Jean-Pierre Kiefer a notamment indiqué qu’il a fallu attendre 1999, «pour que le Parlement décrète qu’il y avait bien eu une guerre entre 1952 et 1962 et, sur les trois millions de militaires engagés, on a compté 30000 morts, et 239 rien que pour la Dordogne. Pour la majorité du peuple français en métropole, le 19 mars 1962 restera un jour d’espoir et de paix en fin retrouvée».
Devoir de mémoire
Pour Michel Grandchamp, cet emplacement a été choisi de manière symbolique. Il a expliqué que « ce devoir de mémoire n’appartient à aucun parti politique, aucune catégorie sociale. C’est le devoir de chaque être humain, quel que soit son âge, sa couleur ou sa religion. Il engendre des liens intergénérationnels au sein des familles, mais également entre les jeunes et les anciens combattants ».