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« Un accord historique a fixé les modalités de l’indépendance de l’Algérie », a rappelé Jean-Pierre Kiefer, président départemental de la FNACA. © Photo
Photo Bernard Couzinou
La pluie fine et intermittente n'a finalement pas perturbé, jeudi, la cérémonie inaugurale du square des Anciens-Combattants Algérie-Maroc-Tunisie 1952-1962. Elle a réuni 24 porte-drapeaux, deux gendarmes, plusieurs représentants d'associations d'anciens combattants et d'élus, autour du maire Michel Bordas et du conseiller général Jacques Auzou.
Après un dépôt de gerbe au monument aux morts, le cortège s'est arrêté devant le square longiligne à droite de la mairie, où Michel Bordas et Claude Cipière, président du comité de la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), ont dévoilé la plaque du square. Le premier magistrat, ancien directeur d'école, a rappelé «notre passé colonial» : «Comme les autres nations européennes, la France, elle aussi, se forgea un empire en conquérant notamment en Afrique du Nord, avec l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Le drame algérien est toujours dans nos esprits et nous avons un devoir de mémoire à l'égard des jeunes générations. Le conflit s'est prolongé après le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et ce pendant plusieurs mois.»
239 Périgordins morts
Claude Cipière se réjouit de cet espace du souvenir qui rappelle les 239 Périgordins morts durant le conflit, dont deux jeunes de Saint- Pierre-de-Chignac, Auguste Baney et René Labrousse, dont le nom est gravé sur le monument local, ainsi que dans le marbre du Mémorial départemental à Coursac. « Ce square, si bien aménagé aujourd'hui, me rappelle des souvenirs personnels de mon enfance, de ma naissance à mon départ pour mon service militaire, notamment en Algérie. » L'intervention de Jean-Pierre Kiefer, président départemental de la FNACA, a souligné que cette guerre de décolonisation était pudiquement nommée « maintien de l'ordre, ou pacification, avant d'attendre 37 ans pour la reconnaissance d'une guerre en Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie ».
Il a développé chacune des huit années de guerre et «la reconnaissance enfin du 19 mars comme Journée nationale du souvenir et du recueillement des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc».
Un vin d'honneur offert par la municipalité a clos la cérémonie.
Bernard Couzinou