http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5552
Hélie Denoix de Saint-Marc s’est éteint ce lundi matin, 26 août 2013, à l’âge de 91 ans. Entré dans la Résistance en février 1941, il a été déporté en 1943 au camp de Buchenwald.
Son nom reste attaché aux guerres d’Indochine et d’Algérie. Il a notamment été chef de cabinet, chargé des relations avec la presse, du général Massu, pendant la bataille d’Alger en 1957. Lors du putsch d’Alger d’avril 1961, il était commandant par intérim du 1er régiment étranger de parachutistes (REP, Légion étrangère) qui a été le fer de lance du putsch manqué. Condamné le 5 juin 1961 à dix ans de détention criminelle, il a été gracié en décembre 1966. C’est Nicolas Sarkozy qui l’a pleinement réhabilité en le nommant Grand’Croix de la Légion d’honneur en novembre 2011.
Vous trouverez sur ce site un article datant de 2007, « Hélie Denoix de Saint-Marc ou la fabrication d’un mythe », où Gilles Manceron pose la question de son rôle exact au moment du putsch et met en évidence son attitude ambiguë vis-à-vis de l’OAS.
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Le jeudi 8 décembre 2011, Jacques Cros un ami de Béziers nous faisait parvenir cet article qui sera, aujourd'hui notre conclusion : " Un putschiste a été décoré de la Grand'Croix de la Légion d'honneur, la dignité la plus élevée dans l'Ordre"
Inquiétant !
Le 28 novembre 2011 dans la cour des Invalides
On assiste ces derniers temps à une série d’initiatives qui ont apparemment pour objectif de justifier le colonialisme dont la France s’est rendue coupable. Justifier le colonialisme et tout ce qui l’accompagne y compris le putsch des généraux en avril 1961 et l’OAS, organisation terroriste qui est née de son échec.
La dernière initiative en date c’est la promotion dans l'ordre de la Légion d'Honneur d'Hélie Denoix de Saint-Marc qui vient de recevoir la distinction de Grand Croix, c'est-à-dire la dignité la plus élevée dans l'Ordre.
Qui est Hélie Denoix de Saint-Marc ? Une personnalité certainement complexe, mais ce qui provoque l’indignation devant le fait qu’on lui décerne la Grand Croix de la Légion d’Honneur c’est son comportement lors du putsch des généraux félons à Alger en 1961.
A cette date Hélie de Saint Marc est commandant par intérim du 1er REP, le premier régiment étranger de parachutistes. Voici ce qu’écrit Wikipédia : « Dans la nuit le 1er REP, sous les ordres du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, s’empare en trois heures des points stratégiques d’Alger, notamment du Gouvernement général d’Alger, de l’hôtel de ville, de la radio et de l’aéroport d’Alger. »
Après l’échec du putsch Hélie Denoix de Saint-Marc se constitue prisonnier, est jugé et condamné à dix ans de réclusion criminelle. Il passera cinq ans à la prison de Tulle avant d’être gracié par le Général De Gaulle en 1966.
C’est donc un putschiste que l’on vient de décorer !
Nous avons pu lire l’allocution qu’a prononcée Bruno Dary, le gouverneur militaire de Paris, à l’occasion de la cérémonie qui s’est déroulée aux Invalides au cours de laquelle sa distinction lui a été remise par Nicolas Sarkozy en personne.
Le gouverneur militaire de Paris n’est pas un simple caporal et ce n’est certainement pas un hasard s’il a été choisi pour faire l’éloge du nouveau récipiendaire de la Grand Croix.
Bruno Dary n’a pas craint d’ailleurs de terminer son allocution par « chacun de ceux qui sont là, qui vous estiment et qui vous aiment, ont envie de fredonner cette rengaine, désormais entrée dans l’histoire : « Non, rien de rien ! Non, je ne regrette rien ! »
Il faut savoir que c’est précisément ce que chantaient, après son échec, les Légionnaires ayant participé au putsch !
Tout un symbole que le rappel de cette rengaine ! Devant l’approfondissement de la crise, le capitalisme n’aurait-il donc que le fascisme comme solution ?
Finalement, avec sa position concernant la plaque à la gloire des tueurs de l’OAS, scellée sur une stèle dans un des cimetières de Béziers qu’il refuse de faire enlever, Raymond Couderc ne dépare pas dans le contexte !
Jacques Cros