Très chers amis,
Je me permets de vous signaler ce tout nouveau film documentaire
Rester en Algérie (52 min)
Réalisé par Géraldine Schwarz et Philippe Baron
Basé en grande partie sur mon livre Ni valise, ni cercueil (Actes Sud 2012), il retrace le parcours de Pieds-noirs restés en Algérie après l’indépendance.
Rester en Algérie vient d’avoir sa première diffusion le 10 novembre 2012 sur France 3 Paca. D’autres diffusions devraient suivre.
Très amicalement,
Pierre Daum
Pour connaître mes prochaines dates de présentation de mon livre, cliquer ici.
Pierre Daum
22, rue Henri René
34000 Montpellier
06 61 76 33 12
Algérie, été 1962 : 800 000 Français, les "Pieds-Noirs", quittent leur terre natale dans un exode tragique et soudain. Au même moment, alors que le pays est en état d’urgence, 200 000 Français décident de rester.
Au cours des décennies suivantes, les évolutions politiques et la décennie noire des années 90 pousseront beaucoup d’entre eux à l’exil vers la France. Mais certains ne sont jamais partis.
Ces personnages romanesques sont souvent des aventuriers et des idéalistes au caractère extrême, vivant quelquefois dans des décors figés. Ce sont les derniers dépositaires de la mémoire d’un groupe très minoritaire. Un groupe resté dans l’ombre pendant cinquante ans. L’existence de ces Français ayant choisi de rester en Algérie révèle une faille dans la mémoire collective de l’été 62, jusqu’à présent dominée par l’idée de l’exode contraint des "Pieds-Noirs d’Algérie".
"On avait le choix" disent-ils. Pas seulement ceux qui ont rejoint le FLN comme Félix Colozzi. Germaine Ripoll est restée, sans être menacée, seule avec son fils, derrière son bar, dans un village de la côte oranaise. Et un religieux chrétien comme le père Denis Gonzales a trouvé sa place dans l’Algérie musulmane.
Jean-Paul Grangaud, lui, est devenu un célèbre pédiatre. Guy Bonifacio garde intacte la maison familiale où ses frères et soeurs viennent parfois en pèlerinage.
André Lopez, l’entrepreneur, a lutté contre les discriminations et nationalisations des années Boumediene. Enfin, les aléas de l’histoire semblent avoir glissé sur le destin de Cécile Serra, la "grand-mère" du quartier du Golf à Alger.
Tous ont traversé le cauchemar des années noires. Tous se sont forgé une nouvelle identité, ancrée dans une alliance complexe entre l’héritage culturel de l’ancienne puissance coloniale et la culture arabo-musulmane de la jeune république algérienne.
Aujourd’hui, ils disent : "j’ai eu une belle vie". Car la question n’était pas de perdre ou de gagner, mais juste de répondre à cet amour inconditionnel pour la terre où reposent leurs ancêtres et où ils sont nés, indépendamment du drapeau, de la religion, du régime politique et de la culture.
Coproduction : Aber Images / France 3 Provence-Alpes & Côte d’Azur