Montpellier - Hôtel Montcalm - futur Musée de l'histoire de la France en Algérie
Décidément le Sud de la France fait beaucoup parler de lui en ce qui concerne l’éloge à l’OAS et à tous les nostalgiques de l’Algérie française, avec les stèles de Marignane et de Perpignan dont nous avons consacré des articles, voici maintenant un musée de l’Histoire de France en Algérie à Montpellier... un musée... pour la vérité historique... ou à la gloire du colonialisme ???
Il est vrai qu’un nombre considérable de rapatriés d’Algérie résident dans le Sud de la France... ils représentent 20 % du corps électoral dans cette région... cela doit influencer les " politiciens " !!!
Il faut préciser que nous n’avons rien contre les « Pieds-Noirs » bien au contraire nous compatissons pour tout ce qu’ils ont dû subir en quittant ce pays « L’Algérie » qu’ils aimaient, mais nous sommes absolument opposés à ce que l’on fasse l’éloge de ceux qui étaient des « terroristes » l’OAS, de ceux qui ont tenté de renverser la République française, de ceux qui ont tenté d’assassiner, à plusieurs reprises, le chef de l’Etat, de ceux qui ont sur leur conscience 2400 victimes civiles et militaires. Nous sommes absolument opposés à ce que l'on fasse l'éloge du colonialisme.
Cependant il est important de ne pas confondre l’OAS et les « Pieds-Noirs », il ne faut pas confondre, aussi, riches colons et rapatriés d’Algérie qui étaient dans leur grande majorité, des gens ordinaires et pas forcément aisés.
D’ailleurs comme un "clin d’œil " à l’Histoire nous vous proposons de regarder, à la fin de cet article une vidéo d’Enrico Macias, qui est lui-même un rapatrié d'Algérie, né à Constantine, ayant exercé là-bas le métier d'instituteur. Enrico Macias accompagné par Chimène Badi, chanteuse française, née en France, dont le père est originaire de Constantine et sa mère est algérienne kabyle. Ces deux artistes nous chantent (pour changer un peu) le Nord de la France avec « Les Gens du Nord ».
MONTPELLIER (France) (AFP) - Un musée de l'Histoire de la France en Algérie, projet porté par l'Agglomération de Montpellier qui a déclenché des polémiques lors de son lancement mais qui doit ouvrir début 2012, commence à prendre forme après quatre mois de travaux dans un hôtel particulier du centre ville.
Le chantier de ce "musée de l'Histoire de la France en Algérie, 1830-1962", a débuté en mars et devrait durer 18 mois. Il coûtera environ 19 millions d'euros, financés à 90% par l'Agglomération de Montpellier et se situera dans l'Hôtel Montcalm, situé près de la gare de Montpellier.
"Ce musée (...) est un projet qui avance", s'est félicité lors d'une visite de presse un des vice-présidents de l'Agglomération, Jacques Martin (responsable ANFANOMA), qui a refusé de répondre à toute question concernant le contenu de ce futur espace.
"On parle du contenant, mais le président abordera plus tard le contenu", a-t-il fait valoir. "Le contenu sera abordé en temps et en heure", a-t-il ajouté.
Peu après le lancement du projet, qui remonte à 2003, des groupes politiques locaux s'étaient élevés contre ce lieu, y voyant "un éloge" ou une "réhabilitation" du colonialisme.
La plaquette de presse précise que "l'objectif est de créer un musée d'histoire et de sociétés, qui traitera de l'approche historique classique et des peuples européens et musulmans".
"Ce musée sera pensé et présenté sans jamais dissocier les deux mémoires et en faisant constamment une présentation simultanée", poursuit-elle.
Il présentera un fonds composé notamment de peintures, sculptures, cartes, plans, affiches... et également un centre de recherche intitulé "centre iconographique du Maghreb", consacré en particulier à l'histoire de la photographie en Algérie.
Nous constaterons, le moment venu, si ce projet découle du souci de vérité historique ou, s'il s'agit, au contraire, d'édifier, une fois encore, une musée à la gloire du colonialisme.