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SAONE-ET-LOIRE

Charette-Varennes

Jean, radiographiste en Algérie

 Charette-Varennes.jpg

zoom

Jean exerçant sa fonction de radiographiste

Il s’appelle Jean, il a fait la guerre d’Algérie.

À 20 ans, il a fait son service militaire, incorporé en Allemagne pour faire ses deux mois de classes.

Il y fit une préparation militaire où il apprit à marcher au pas.

Au bout de ses deux mois de centre de sélection, il eut trois jours de tests pour voir ses capacités et vu qu’il avait « l’oreille musicale » il fut nommé radiographiste pour faire du morse et de l’écriture par son.

Il eut donc quatre mois de stage radio en Allemagne.

Au bout de ses six mois, il dut partir en Algérie : « C’était la guerre » nous dit-il.

La guerre a duré de 1954 à 1962. « D’Allemagne j’ai pris le train pour Marseille puis le bateau jusqu’à Oran, j’ai eu vingt heures de traversée ».

À Oran il a été mis au point d’incorporation, au 29e BCP (bataillon de chasseur portés) en poste de commandement à Valicao où il a passé 8 jours « sans se déshabiller, où l’on dormait sur des paillasses ».

Ensuite ils dormaient dans des maisons réquisitionnées.

Mutation à Ain-Fares

« Après je suis parti à la 2e compagnie à Ain-Fares ».

C’était la guerre, ils partaient en opération dans les montagnes.

« Les Algériens étaient cachés dans les trous, et nos sections se faisaient tirer dessus.

J’ai été à deux endroits dans des villages et ensuite je suis parti dans les montagnes rocheuses, en opération ».

Il faisait de la radio, envoyait des messages en morse.

Il était caporal-chef. Il a fait 28 mois au total.

« Je retiens de cette guerre que j’ai vu de pas très belles choses, on a failli se faire tuer.

Des Harkis devaient attaquer la nuit, un Algérien en cuisine a vendu la mèche.

Beaucoup de soldats ont été interrogés et y ont laissé leur peau, il y a eu beaucoup de morts.

Moralement, on savait du départ que l’on pouvait ne pas revenir, on se faisait une raison.

Je me suis fait une vie avec mes copains.

C’est une expérience qui apprend à vivre, mais la guerre n’est pas bien réjouissante.

Ce sont des souvenirs qui marquent à vie. »

Etienne Recordeau, Clément Bonnet et Damien Millot

 

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