1 Jean Vion présente une authentique tenue de déporté. 2 Des tableaux réalisés par Camille Hasdenteufel, ancien déporté, seront présentés. Photos M. B. (CLP)
Jean Vion a mis en place une exposition sur la déportation à la Maison du peuple. Il souhaite ainsi « faire revivre le souvenir des Chagnotins disparus ».
" Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. " En pensant à cette citation bien connue de Karl Marx, on ne peut qu’avoir peur. En effet, les adolescents ne connaissent pas bien ce qu’étaient la déportation et les camps d’extermination, sans oublier les négationnistes. On ne peut pas dire : « Je ne savais pas. » Déjà en 1940, Marcel Déat, collaborationniste notoire, écrivait : « La France se couvrira, s’il le faut, de camps de concentration. »
Pour que ces horreurs ne tombent pas dans l’oubli, Jean Vion, soutenu par de nombreuses associations, organise à la Maison du peuple, les 28, 29 et 30 avril, une exposition gratuite en mémoire de la déportation. « Il est impossible d’expliquer l’inexplicable, commente Jean Vion. Je souhaite au travers de documents, photographies, dessins, faire revivre le souvenir des Chagnotins disparus dans cette tourmente. »
Si le premier camp (Dachau) est apparu le 21 mars 1933, le dernier à être libéré par les forces alliées (sous-camp du col de Loibl) le fut le 6 mai 1945. D’autres camps furent construits hors de l’Allemagne : le Struthof, édifié en France, en est un terrible exemple.
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En ces temps de méfiance d'autrui, de xénophobie latente, la mémoire est un devoir. Devoir pour ne pas oublier que si l'Homme est capable de belles choses, il est également capable des pires atrocités.
Aujourd’hui, en 2014, n’entendons-nous pas, de temps à autre, une phrase volontairement choquante qu’une 3e guerre mondiale est possible ?
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