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"Je persiste et je signe"

Dans l'article, ci-dessous, du Figaro, qui, nous le savons, n’est politiquement pas neutre, je relève cependant une phrase qui reflète la réalité : « Au lieu d'inviter les sénateurs à adopter le texte, le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, s'en est remis à la « sagesse » de la Haute Assemblée. Une prudence qui traduit une petite incertitude sur l'issue du scrutin. La gauche ne dispose que d'une majorité de six voix au Sénat, et il n'est pas certain que tous les divers gauche approuvent la proposition de loi ».

Sur les interventions de la séance d’hier, il a été question des Français d’Algérie, des harkis et, heureusement, des appelés du contingent.

Avec Jean-François Gavoury, président de l’Anpromevo, je déplore qu’aucun orateur n’ait eu un mot pour fustiger l’OAS et lui imputer publiquement la responsabilité de l’avant et l'après 19 mars : les familles des 2.700 victimes de cette organisation criminelle apprécieront, ainsi que celles de toutes les autres victimes – civiles et militaires - de la guerre d’Algérie tombées après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu !

Avec Jean-François Gavoury, fils d’un haut fonctionnaire de police assassiné par l’OAS dans l’exercice de ses fonctions de commissaire central d’Alger, je déplore qu’à aucun moment, il n’ait été question des représentants des forces de l’ordre, qui, pourtant, comme les militaires de carrière eux-mêmes, ont payé un bien lourd tribut … et dont l’évocation aurait été particulièrement opportune après la reconnaissance officielle de la (sanglante) répression policière du 17 octobre 1961 à Paris.

Oui, je persiste et je signe car, avec Kader Arif pour cette proposition de loi relative au 19 mars 1962 comme avec Alain Vidalies pour la proposition de résolution sur le 17 octobre 1961, la voix du Gouvernement aurait dû se faire entendre devant la Haute Assemblée. Le report au 20 novembre de la poursuite de l’examen de ce texte sera l’occasion pour le ministre délégué aux Anciens combattants de s’exprimer et peut-être même au chef de l’État, à la veille de sa visite en Algérie, de reconnaître l’ensemble des crimes liés à la colonisation et l’ensemble de leurs victimes dans une perspective de réconciliation des mémoires y compris de ce côté de la Méditerranée.

Michel Dandelot

Guerre d'Algérie : le Sénat diffère son choix

http://www.lefigaro.fr/politique/2012/10/25/01002-20121025ARTFIG00754-guerre-d-algerie-le-senat-differe-son-choix.php

 

Les sénateurs décideront le 20 novembre si le 19 mars est retenu comme journée nationale.

 

Le Sénat a commencé l'examen d'une proposition de loi socialiste controversée qui consacre le 19 mars 1962 - jour du cessez-le-feu en Algérie - comme journée nationale du souvenir «des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie». Une journée d'hommage existe déjà depuis 2003, mais destinée aux seuls «morts pour la France» pendant la guerre d'Algérie. À l'époque, dans l'espoir de réconcilier des mémoires concurrentes, Jacques Chirac avait choisi une date qui ne suscitait aucune polémique, le 5 décembre, jour où il avait inauguré le mémorial consacré aux 24 000 soldats français tués pendant le conflit. Ce mémorial se trouve quai Branly, à Paris.

Le Sénat a débattu jeudi matin pendant deux heures, puis a levé la séance. La Haute Assemblée se prononcera sur ce texte le 20 novembre. Alain Néri (PS, Puy-de-Dôme) a défendu le 19 mars, vu la nécessité de «rendre hommage aux deux millions d'appelés du contingent mobilisés pendant le conflit». Les sénateurs UMP, pour leur part, ont rappelé que plusieurs milliers d'Européens et quelque 80 000 harkis ont été tués après le cessez-le-feu.

Au lieu d'inviter les sénateurs à adopter le texte, le ministre délégué aux Anciens Combattants, Kader Arif, s'en est remis à la «sagesse» de la Haute Assemblée. Une prudence qui traduit une petite incertitude sur l'issue du scrutin. La gauche ne dispose que d'une majorité de six voix au Sénat, et il n'est pas certain que tous les divers gauche approuvent la proposition de loi.

Les associations de rapatriés et de harkis ont exprimé leur opposition à ce texte. Les anciens combattants, quant à eux, sont divisés. L'Union nationale des combattants (UNC), qui se dit apolitique, rejointe par trente associations plus modestes - elles revendiquent 1 200 000 adhérents au total - voient dans la date du 19 mars «un risque grave de division de la communauté nationale». En revanche, la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (FNACA), plutôt à gauche et qui compterait 350 000 membres, défend le 19 mars.

Si la proposition de loi est votée le 20 novembre, elle sera définitivement adoptée. En effet, ce texte avait déjà approuvé par l'Assemblée voilà plus de dix ans, alors que Lionel Jospin était premier ministre. Il avait ensuite été transmis au Sénat, mais jamais débattu depuis. Joëlle Garriaud-Maylam, vice-présidente du groupe UMP, a considéré que ce choix de la gauche sénatoriale de reprendre un texte vieux de plus de dix ans l'exposait à une censure du Conseil constitutionnel.

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