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http://www.o-p-i.fr/7alire/7-a-lire-actu/la-forfaiture-du-corbeau-roman-de-hacene-rabah-bouguerra/

D’un énorme voile gris, aux nuances tumultueuses, la guerre d’Algérie que d’aucuns ne reconnaissaient comme telle, enveloppait les villes, les campagnes, les hommes et les femmes et semait la peur, la suspicion, la haine et les trahisons. Partout, ça et là, les croassements lugubres des corbeaux, rappelaient aux damnés de la terre, la sinistre malédiction.
Depuis si longtemps, des semaines, des mois, Slimane, à peine sorti de l’adolescence, était tenaillé par le froid et la faim. Flottant dans ses guenilles, il finit un jour par mettre les pieds dans le cantonnement d’une unité harkie où il fut chaleureusement accueilli, lavé, nourri et habillé. Après une instruction militaire de quelques jours, il participa, avec les membres de son unité, à de nombreuses opérations de maintien de l’ordre et de pacification au cours desquelles, il fut souvent tiraillé par des sentiments antagonistes, servir son unité sans trahir les valeurs séculaires de respect et de dignité dans lesquelles il a été élevé.
Sitôt le cessez-le-feu proclamé, Il échappa aux massacres et pu être rapatrié grâce à la volonté du sous-lieutenant Dumas, le responsable de la section. Guidé par un farouche instinct de survie, il réussit à mener une vie simple mais heureuse. Depuis qu’il est grand-père, il souhaite, avant que ses yeux ne se referment définitivement, retrouver ses frères, de l’autre côté de la mer, dans la paix, le respect et la fraternité, eux qui se sont toujours considérés comme des ennemis…

 

Figeac. « La forfaiture du corbeau »

un bon livre à découvrir

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Hacène-Rabah Bouguerra

http://www.harkis-2012.fr/bibliographie/figeac-la-forfaiture-du-corbeau-un-bon-livre-a-decouvrir

C’est un roman âpre et sans concession que publie Hacène-Rabah Bouguerra, aux éditions Bénévent. Une fiction sans doute mais tellement proche d’une réalité que tous les dirigeants des deux côtés de la Méditerranée n’ont eu de cesse occulter. Puisant dans ces souvenirs, l’auteur qui vit à Figeac depuis plus de vingt ans, nous raconte la guerre d’Algérie, vue par deux harkis, engagés volontaires dans l’armée française.

« Ce livre dérangera certainement, dit l’auteur, car il dit la vérité. Mais est-elle toujours bonne à dire ? Chacun y sera selon ses idées, satisfait ou dérangé. Mais je veux briser un tabou en parlant des harkis et de la souffrance de ces déracinés, rejetés par les deux camps. C’est l’histoire douloureuse d’un pays pas encore apaisé. Personne n’y trouvera son compte, mais en y réfléchissant bien, tout le monde peut y voir une lumière. J’ai avant tout, essayé de donner des éléments de réflexion, car on ne peut échapper à son histoire ».

On ne sort effectivement pas indemne de ce très bon roman, tant la haine et le sang y sont latents. Oscillant pourtant entre espoir et douleur, l’ouvrage se termine sur un rêve (voire une utopie), qu’il serait indécent de dévoiler.

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Photo ajoutée hors articles

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http://www.laviequercynoise.fr/19-mars-1962-entre-oubli-et-souvenir-le-recueillement-79823.html

19 mars 1962 : entre oubli

 et souvenir, le recueillement

Le 7 décembre 2012, était publiée au journal officiel, une loi adoptée la veille par le Sénat, instituant la « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». Le long cheminement de ce texte a-t-il pour autant chassé les cauchemars et apaisé des cœurs encore meurtris, tant les oppositions avaient drainé passion et compassion comme indifférence et violence.

Quand le général De Gaulle avait appelé les braves à se retrouver pour une paix sincère, véritable et durable, le destin, quant à lui, jeta son dévolu sur un jour qui se voulait béni par une grâce universelle. La tempête qui balaya Évian et son lac, des heures durant, fit place à un temps calme et sein, propice aux rapprochements des délégations et à la signature de la Déclaration qui se transformera en Accords. Il était 17h30, le 18 mars 1962.

Bien sûr, il y eut des massacres, des hurlements, des pleurs et des déchirements qui se poursuivent aujourd’hui encore et que le 19 mars n’a pu anticiper et encore moins éviter. Cependant, devons-nous lui substituer une autre date ? Faut-il s’entre-déchirer plus longtemps encore ?

En désespoir de cause, les opposants proposèrent le 16 octobre que suggéra l’inhumation d’un soldat inconnu des combats d’Afrique du nord à la nécropole nationale notre Dame-de-Lorette d’Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), en 1977. Ainsi, furent fêtées, des valeurs comme le courage, le dévouement et le sacrifice sans pour autant rassembler les sensibilités qui s’expriment autour de cette page de notre histoire.

D’autres opposants au 19 mars, firent adopter le 5 décembre, en référence à l’inauguration du mémorial des combattants d’Afrique du nord sur les quais Branly avec une faible adhésion à ce projet.

Les défenseurs d’une commémoration le 19 mars, n’ont pas manqué de souligner que la guerre d’Algérie a été longtemps une guerre sans nom. Elle ne peut pas demeurer une guerre sans date. En outre, le 19 mars a du sens, il renvoie à l’histoire. Le 19 mars est un symbole, il a mis fin à un conflit meurtrier. Enfin le 19 mars, doit être le vecteur de la réconciliation et de la fraternité, pour lesquelles nous devons tous œuvrer.

En Algérie, le 19 mars, s’impose comme une date naturelle. Cependant sa commémoration est des plus furtives. Au fait de lui préférer le 1er novembre, correspondant au déclenchement de la guerre, s’ajoute le sentiment diffus de sa confiscation par les combattants éponymes, qui se sont découverts à la 25e heure.

Pourtant, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, le 19 mars doit d’abord s’imposer comme symbole de paix pour devenir celui de la réconciliation associant toutes les composantes des deux peuples pour un destin commun. C’est aussi l’esprit de la loi promulguée, me semble-t-il. Un symbole ne pourrait briller sans un brin d’audace et Il n’est pas du tout utopique d’imaginer des commémorations auxquelles participeraient simultanément des représentants de la société civile, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, dans une parfaite parité. Deux avions qui décolleraient au même moment, de Paris et d’Alger, pour se croiser au-dessus de la Méditerranée, avant de déposer les messagers de la fraternité retrouvée.

Hacène Bouguerra

Une note optimiste

Slimane, le héros de la fiction publiée par Hacène Bouguerra, au début de l’année dernière, « La forfaiture du corbeau » (Éditions Bénévent), a souhaité si fort le choix du 19 mars que, sans doute, il a été entendu par le Sénat. Slimane pouvait prophétiser ! Cette fiction a obtenu le prix du Lions du roman régional Côte d’Azur – Corse et de ce fait participe au concours national. Cette distinction a valu à l’auteur une invitation, au salon du livre de Paris (22 – 25 mars 2013). Ce prix lui a été remis le 14 avril au Palais des Festivals à Cannes.

 

Quelques commentaires

1.   Mohamed Boumdol

Oui mon vieil ami le 19 mars est une date charnière pour l’histoire de la lutte du peuple Algérien. La lutte séculaire n’avait que trop durée et les souffrances ont été l’apogée de la vie de ce peuple.
Merveilleux article écrit dans un style direct, avec un vocabulaire adéquat et ceci pour permettre la compréhension de l’histoire qui a fait ce peuple. Merci Hacène et bonne journée.

 

2.   Bouguerra

Mon seul objectif est le triomphe des valeurs de la République …nous pouvons tous ensemble y parvenir ! Ce serait la prospérité et le bonheur pour tous. Avec un brin d’utopie ! tout est possible !

 

3.   FERRANDEZ

Bonsoir,
Très très bon article comme d’habitude Hacène a le mérite d’être franc et honnête le tout avec un vocabulaire simple et donc permet à toute à chacun de comprendre l’histoire.

 

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