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Depuis 10 ans, le portrait de Germaine Tillion est visible à Saint-Marcel

François Hollande a officialisé aujourd’hui l’entrée de quatre nouveaux noms au Panthéon. Parmi eux celui de Germain Tillion. En Saône-et-Loire, sa mémoire est déjà honorée.

En Saône-et-Loire, Germaine Tillion n’est sans doute pas aussi célèbre que la Clunysoise Lucie Aubrac. Toutefois, celle qui va faire prochainement son entrée au Panthéon, n’est pas totalement inconnue du département.

La résistante et ethnologue a en effet des racines familiales en Saône-et-Loire. Lucien, son père, est originaire de Charolles. Le généalogiste Jean-Louis Beaucarnot a trouvé à Germaine Tillion des ancêtres établis dès le XVIIe dans le Charolais-Brionnais. Mais c’est pourtant dans le Chalonnais qu’il faut chercher pour retrouver le premier hommage rendu en Saône-et-Loire à Germaine Tillion. En 2004, la commune de Saint-Marcel a choisi de baptiser sa maison de la petite enfance du nom de la résistante.

josuat-a-rencontre-germaine-tillion-pour-lui-proposer-de-do.jpgEn 2003, Geneviève Josuat a rencontré Germaine Tillion pour lui proposer de donner son nom à la nouvelle maison de la petite enfance de Saint-Marcel

C’est Geneviève Josuat, actuelle première adjointe de la commune qui est à l’origine de cette décision : « Nous n’avions trouvé avec les services aucun nom qui faisait vraiment consensus. J’ai donc eu l’idée de proposer le nom de Germaine Tillion après avoir lu le livre que Jean Lacouture lui avait consacré. Elle me semblait la bonne personne, c’est une femme qui a toujours fait les bons choix tout en défendant ses convictions. C’est aussi elle qui a inventé les centres socio-culturels en Algérie pour aider les mamans. Elle défendait aussi de toutes ses forces l’éducation des jeunes filles. Donner son nom à une maison de la petite enfance ne me semblait donc pas incongru. »

Pourtant, l’élue raconte qu’il n’a pas été si simple de faire accepter ce nom : «Nous avions au sein du conseil municipal un élu pied-noir qui n’acceptait pas les positions prises par Tillion en Algérie. J’ai dû faire preuve de beaucoup de pédagogie et de patience pour que le nom soit finalement accepté. » Et aujourd’hui encore, le portrait de Germaine Tillion est visible dans la cour de la maison désormais gérée par le Grand Chalon. « Nous sommes une des toutes premières communes de France à avoir donné son nom à un bâtiment », assure Geneviève Josuat qui a une autre fierté : avoir pu rencontrer la grande dame. «C’était en 2003, elle était modeste et simple. Une femme comme elle, on n’a qu’une envie : qu’elle soit votre grand-mère. » Après le décès en 2008 de l’ethnologue, d’autres hommages ont été rendus à Germaine Tillion en Saône-et-Loire. Pour son EHPAD inauguré en 2009 à Montceau-les-Mines, le conseil d’administration de la Carmi Centre Est a choisi le nom de la résistante. La même année, la Maison du rire et de l’humour de Cluny lui a décerné, à titre posthume, le prix de l’humour de résistance. Germaine Tillion est en effet l’auteur d’une opérette , Le Verfügbar aux Enfers , écrite en déportation. Un texte drôle et inspiré qui prend le parti de tourner à la dérision l’horreur des camps de concentration.

 

 

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