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130x130_155184-copie-1.jpg  Bernard Landry.

http://www.centre-presse.fr/article-314344-ils-racontent-leur-guerre-d-algerie.html 

Il n'y a plus de Poilus en vie et les acteurs et témoins de la Seconde Guerre mondiale se raréfient mais les appelés (et rappelés) du contingent ayant servi sous les drapeaux lors des conflits liés à l'indépendance de l'Afrique du Nord sont encore nombreux.

"L'Algérie, c'est l'aventure tragique d'une guerre

sans issue"

Né au Maroc dans une famille d'origine poitevine (« J'ai passé mon enfance chez ma grand-mère à Poitiers »), Bernard Landry participe à l'exposition aux Salons de Blossac. « Je prenais des photos et je notais tout ce qui m'arrivait sur des carnets », explique-t-il. A la retraite, après plusieurs carrières (cuisinier, sociologue, cadre dans un institut de sondage...), il est installé dans le quartier de la cathédrale à Poitiers.

L'ennui, la peur, la mort

« L'Algérie, c'est l'aventure tragique d'une guerre sans issue, vécue par près de trois millions de garçons de 20 ans, traversant sous un même uniforme des événements répétés à l'infini pendant 28 mois voire plus. Une vie quotidienne marquée par l'ennui, parfois la peur et la mort. »
Sursitaire jusqu'en novembre 1960, à 22 ans, il est mobilisé et fait ses classes au 40e RAA (régiment d'artillerie aérienne) à Valence. Il suit ensuite une spécialisation dans les transmissions au 403e RAA avant d'être transféré le 19 décembre 1961 en Algérie. « Dernier arrivé, j'ai eu le plaisir de patrouiller de nuit le soir de Noël », se souvient-il.
Au 50e RA, dans la banlieue d'Alger, il sert à la protection de la cité administrative repliée là après le putsch. « Nos missions: embuscade de nuit, contrôle routier de police et sécurisation de la voie ferrée permettant aux fonctionnaires de venir d'Alger. »
Alors que « durant 7 ans, il y a eu 11 morts par jour en Algérie », Bernard Landry passe à travers. « J'ai entendu les balles siffler mais pas de combat direct. » Il demande à être muté... dans le Sahara, ce qui lui vaut d'aller dans une école de sous-officiers (il finira maréchal des logis) et de se retrouver le jour du cessez-le-feu (le 19 mars 1962) au Djebel Amour. Il participe à la mise en place de la « force locale intérimaire », durant les troubles de la transition vers l'indépendance. Réintégrant l'armée française, il fait partie de la moitié du régiment chargée de l'enlèvement (en fait l'enfouissement sommaire) des déchets radioactifs résultant des essais nucléaires à Reggane, dans le Sahara. Il ne sera démobilisé que le 11 novembre 1962.

 

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