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LE MAIRE DE PERPIGNAN JEAN-MARC PUJOL
UN NOSTALGIQUE COMME TOUS LES AUTRES
PIEDS NOIRS (Voir notre modération sur ce sous-titre) à la fin de cet article : Michel Dandelot)
A l’approche du cinquantième anniversaire du 19 mars 1962, c’est l’effervescence dans les milieux pieds-noirs, du fait que plusieurs festivités sont prévues, et voilà que comme par hasard l’on retrouve en première ligne le maire de Perpignan M. Jean-Marc Pujol qui ouvre la marche alors qu’il n‘y a pas si longtemps il a voulu nous faire croire le contraire et se défendait même d’appartenir aux nostalgiques de l’Algérie Française.
Aujourd’hui l’on vient d’apprendre que ce cher maire allait inaugurer le 29 janvier, le Centre de documentation des Français d’Algérie, dans l’ancien couvent Sainte-Claire et c'est le jour même où la présidente du Front National tiendra un meeting.
L’on a appris aussi que Marine Le Pen sera invitée à la Cérémonie, ce qui n’a rien de coïncidant, surtout que celle-ci est en quête de voix et ne peut trouver plus important réservoir que celui de la communauté pied-noir de Perpignan, qui reprend du poil de la bête, sous la conduite du maire Jean-Marc Pujol donnant ainsi le coup d’envoi de l’inauguration de stèles et autres cérémonies à la gloire du colonialisme.
Premier du genre en France, ce centre de documentation des français d’Algérie met en lumière l’acharnement des nostalgiques contre l’Algérie. M. Jean-Marc Pujol d’un côté il vient en Algérie et spécifiquement à Mostaganem où il est né pour un jumelage et de l’autre il met tout son savoir faire au service des pieds-noirs, il est clair que le centre de documentation est constitué que de fonds gérés par le cercle algérianistes des Pyrénées-Orientales.
En venant en Algérie, il a trompé nos élus qui se sont fait une joie de l’accueillir et de lui rendre la pareille. Jean-Marc Pujol a toujours joué un double jeu, et a la ferme volonté de s’inscrire dans la continuité nostalgique qui fait que même si cet élu est venu en Algérie dans le cadre du jumelage, il vient de montrer clairement son jeu et sa vraie nature.
Pour rappel, en juillet 2005 la municipalité et le cercle algérianiste de Perpignan avait officialisé le projet du « mur des disparus », et ce, cinq mois à peine après le vote par la droite à l’Assemblée nationale de la loi du 23 février demandant dans son article 4 que les programmes scolaires «reconnaissent le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord».
Le 7 juin 2005, vive protestion contre l’association pro-OAS Adimad qui, ce même jour au cimetière du Haut-Vernet, a décidé de rendre hommage aux assassins du commissaire d’Alger Roger Gavoury. Ce qui se passe à Perpignan est orchestré par des organisations pro-OAS qui font dans l’apologie du colonialisme et des crimes commis.
Puisque Nicolas Sarkozy s’est engagé à « ne jamais sombrer dans la démagogie de la repentance». Jean-Marc Pujol souhaite « que les victimes françaises innocentes de cette guerre, jusqu’à l’indépendance, et, tout particulièrement, les victimes du 26 mars 1962, se voient reconnaître la qualité de "morts pour la France" et que leurs noms figurent sur une stèle officielle ». Comme c’est curieux , pour un maire qui s’était indigné lorsqu’on a évoqué le passé criminel de son père pendant la guerre d’Algérie, voilà que la vérité éclate enfin et que celui-ci vient d’apparaître sous son vrai visage. Comme dit l’adage : « il n’y a jamais de fumée sans feu ».
L’ALGERIEN ABED HAMMOU VIVANT A PERPIGNAN TEMOIGNE :
Je suis un mostaganemois vivant à perpignan depuis 1964. J'ai suivi grâce à votre journal la problématique du maire de Perpignan. Celui-ci n'est devenu maire que grâce à la démission de M. J.P. ALDUY empêtré dans une triche électorale tristement nommée l'affaire des chaussettes.
Je regrette par ailleurs que des politiques mostaganemois en l'occurrence le maire de la ville des mimosas reçoive avec les honneurs un homme de droite ayant travaillé avec l'extrême.
Cet homme est toujours Algérie française. Son action actuellement est seulement tournée vers les harkis en les gratifiants de décorations. JAMAIS IL N'A EU UNE ACTION QUELCONQUE EN FAVEUR DE NOTRE COMMUNAUTE. A PERPIGNAN LES MOSTAGANEMOIS SONT NOMBREUX.
Il vient de récidiver car il va inaugurer la maison des français d’Algérie, ce regroupement organisé par le cercle algérianise ayant monté une stèle en l'honneur des assassins de l'OAS et le mur de la honte. Pour cette inauguration il dit qu'il n'a pas invité Marine LePEN et son conjoint ALIOT. Mais personne n'est dupe elle y sera car c'est un tremplin pour les élections présidentielles. C'est sa manière d'aider sa famille. Il la recevra avec les honneurs. Il parle aussi du jumelage avec Mostaganem et des échanges sportifs. Je ne comprends vraiment pas pourquoi le maire de Mostaganem reçoit cet homme, fait un jumelage et organise des échanges.
Cet homme Anti Algériens jusqu'à la moëlle se comporte comme un raciste vis-à-vis de notre communauté et nos martyrs. Honte donc aux élus de la commune de Mostaganem d'avoir établi une relation non réciproque.
Signé :Abed HAMMOU
Benyahia Aek
Mercredi 18 Janvier 2012
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Si j'adhère globalement à cet article, je tiens cependant à apporter une précision, une modération au sous-titre :
"LE MAIRE DE PERPIGNAN JEAN-MARC PUJOL UN NOSTALGIQUE COMME TOUS LES AUTRES PIEDS NOIRS"
"Comme tous les autres pieds noirs" me gêne, car ce n'est pas la vérité. Ce qui est vrai, il s'agit des pieds noirs nostalgiques du colonialisme, extrémistes, racistes et xénophobes, mais ce n'est qu'une minorité agissante et virulente.
La majorité des Pieds Noirs s'ils sont nostalgiques de leurs souvenirs d'enfance, de leur jeunesse, ne sont absolument pas des extrémistes, nostalgiques du colonialisme, c'est pourquoi je tiens à mettre en ligne un communiqué de mes amis de l'ANPNPA.
Michel Dandelot
Déclaration des membres fondateurs de l’Association
(Déclaration d’intention)
Pieds noirs originaires d’Algérie, nous avons avec des amis fondé « l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis », le 8 novembre 2008.
Depuis l’arrivée en France, chacun s’est positionné dans les débats sur la société française en fonction de sa situation sociale et de son cheminement politique personnels. Mais nous partageons tous la même analyse du système colonial imposé par la France au peuple algérien et le même engagement pour un avenir d’estime et d’amitié entre français et algériens, et de coopération entre les deux états. Plus de quarante-cinq ans après l’accession de l’Algérie à l’indépendance et après plusieurs espoirs déçus d’une réconciliation durable entre les deux pays, nous estimons qu’il est temps de faire entendre notre voix.
Les membres fondateurs de l’ANPNPA ne se reconnaissent pas dans les associations de rapatriés existantes. Les « amicales » rassemblant les originaires de telle ou telle ville pour des échanges de souvenirs de jeunesse, sont nostalgiques mais généralement sympathiques. La plupart des autres associations, revendiquant une représentativité qu’elles n’ont pas, nient les injustices du passé, et s’opposent à toute réconciliation entre la France et l’Algérie. Faute de contradiction organisée à l’action de ces associations, les pieds-noirs ont trop longtemps été présentés comme une communauté uniforme qui, après avoir profité du système colonial, serait animée d’une vaine nostalgie de l’Algérie française, et serait hostile à tout rapprochement des deux peuples.
L’APNPA a une vision radicalement différente et entend le faire savoir. Ses membres fondateurs sont issus de familles généralement installées de longue date en Algérie, et ont pour la plupart vécus les derniers temps du colonialisme et de la guerre d’indépendance. Ils s’estiment porteurs d’une mémoire qu’ils tiennent à faire partager et dont ils demandent la prise en compte par l’histoire.
L’ANPNPA souhaite contribuer à une réconciliation sincère et durable entre français et algériens et inciter les responsables des deux états à adopter une politique d’entente et de coopération fondée sur la spécificité des relations franco-algériennes marquées par 130 années de domination coloniale et d’affrontements, mais aussi par une longue fréquentation des peuples.
Les membres de l’ANPNPA fondent leurs convictions sur une analyse lucide et objective du passé et leur engagement sur les enjeux d’un avenir qu’ils croient souhaitable et possible.
En ce qui concerne le passé :
- IIs condamnent sans réserve le système colonial qui a été imposé par l’état français, avec à l’époque un large consensus national, aux populations d’Algérie. Ils dénoncent les injustices de ce système, les crimes et les violences qu’il a commis et engendrés pour s’instaurer, se maintenir et résister au désir de libération du peuple algérien.
- Ils rappellent aussi que des hommes et femmes, venus de France comme d’autres pays européens, qui ont vécu sous l’emprise de ce système et en ont été les instruments souvent inconscients et parfois les victimes, ont fait œuvre utile pour le progrès du pays et de ses populations.
- Ils rappellent que nombreux furent ceux et celles qui dénoncèrent les injustices dont ce système était la cause et qui militèrent pour son abrogation. Certains tirèrent les conclusions ultimes de leur engagement, en participant à la lutte armée, quand celle-ci s’avéra pour eux la seule issue possible. D’autres, sans aller jusqu’à ces positions extrêmes, militèrent pour une politique d’autodétermination préservant les chances d’une coexistence future.
- Ils rappellent que pour la plupart d’entre eux, comme d’ailleurs pour de nombreux militants nationalistes algériens, l’accession de l’Algérie à l’indépendance n’impliquait pas nécessairement une rupture avec la France mais pouvait au contraire inaugurer entre les deux pays et les deux peuples des relations nouvelles d’entente et de coopération.
- Ils dénoncent et condamnent sans réserve l’action de l’OAS qui par sa politique d’assassinats et de destructions aveugles a conduit les pieds noirs au désespoir et les a poussés à l’exode.
- Ils attendent des historiens l’écriture dépassionnée d’un passé aux multiples facettes, histoire qu’il est temps de transmettre aux nouvelles générations de France et d’Algérie, pour leur montrer que malgré ses drames, ses affrontements et ses violences, elle autorise la construction d’un avenir solidaire.
En ce qui concerne l’avenir:
- Ils estiment que du fait de leurs engagements passés et de leur attachement toujours très fort à l’Algérie, qui reste d’une certaine manière « leur pays », ils ont un rôle à jouer dans la construction de cet avenir, en étant plus que d’autres des « passeurs » de connaissance, d’estime et d’amitié.
-Ils entendent militer pour un renforcement de relations humaines entre les citoyens des deux pays et en France entre français de souche, résidents algériens et français d’origine algérienne. À cet égard, ils réclament une plus grande liberté de circulation des personnes entre les deux pays et dénoncent l’amalgame fait entre immigration durable et circulation temporaire des personnes.
- Ils entendent militer également pour l’instauration entre l’Algérie et la France de relations de partenariat exemplaires, exemptes de facteurs de domination et valorisant les complémentarités des deux pays afin de bâtir, ensemble et dans l’intérêt mutuel de leurs peuples, un avenir durable de prospérité partagée.
- Ils entendent dénoncer les manœuvres de toutes natures des nostalgiques du passé, figés sur des positions rétrogrades et revanchardes, et par contre soutenir ou proposer des initiatives allant dans le sens de la réconciliation et la solidarité.
Les fondateurs de l’ANPNPA estiment que les pieds noirs qui partagent ces convictions et cet espoir sont nombreux. Ils les appellent à rejoindre l’ANPNPA et à y amener leurs amis.