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http://www.laprovence.com/article/a-la-une/marseille-guerre-dalgerie-parlons-davenir

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Les débats auront lieu à La Criée.

Photo Cyril Sollier

 

Cinquante ans après la fin du conflit, trois jours de "débats publics et gratuits" vont réunir à La Criée "les générations qui font l'actualité" sur les deux rives de la Méditerranée.

De vendredi matin à dimanche soir, Marseille va servir de pont suspendu entre la France et l'Algérie. Cinquante ans après la fin de la guerre, trois jours de "débats publics et gratuits" vont réunir à La Criée "les générations qui font l'actualité" sur les deux rives de la Méditerranée, pour parler d'avenir. Monté par Max Armanet pour l'hebdomadaire Marianne, France Inter, le quotidien algérien El Khabar, en partenariat avec La Provence, le plateau d'invités est exceptionnel : anciens ministres de haut rang comme Abdelaziz Rahabi côté algérien. Jack Lang, Jean-Louis Bianco, Jean-Jacques Aillagon ou Elisabeth Guigou côté français.

Si dans le contexte pré-électoral, les membres de l'actuel gouvernement ont préféré décliner l'invitation, François Hollande devait débattre sur le thème "Méditerranée : une histoire commune ? mais sera remplacé par l'un de ses porte-paroles en raison de ses obligations" demain à 14 heures, avec Abdelaziz Belkhadem, l'ancien premier ministre, représentant personnel du président Bouteflika. Un dialogue rare à ce niveau de responsabilités, signe d'une avancée sur le terrain diplomatique, à défaut de véritable Printemps franco-algérien.

En s'impliquant dans ce type de manifestation, le rôle des journaux change de l'habitude : il ne s'agit plus seulement de relater les faits mais de rapprocher deux pays qui se regardent en chiens de faïence depuis 1962.

Un demi-siècle "de rendez-vous manqués, de blessures, de souffrances et de douleurs. Deux solutions s'offrent à nous", résume Max Armanet : "Faire du passé la mire de notre avenir ou tourner nos regards vers le futur avec les gens qui font l'histoire aujourd'hui". Les hommes politiques pourraient oeuvrer à ce rapprochement : "Ils sont trop pris dans les calculs électoraux".

D'où l'intervention "de la société civile et des médias qui ont cette capacité à créer de la rencontre". Plutôt que de ressasser les vieilles rancoeurs ou de remettre sur le métier des thèmes souvent traités, selon les organisateurs, comme le rapatriement, les harkis ou les tortures. Les questions posées sont plutôt "Peut-on construire une histoire commune ?" (samedi), "Pour être moderne, un État doit-il être laïc ?" (samedi) ou bien "Histoire : où sont les derniers tabous ?" (dimanche).

Trente débats programmés : tous ne sont pas politiques. Sont annoncées, des têtes d'affiche de la scène, de la littérature et de la philosophie, de B comme Bedos (samedi soir) à O comme Onfray (demain) en passant par Bernard Henri-Levy (dimanche), Alain Finkielkraut (demain) et Maïssa Bey (samedi). Beaucoup de journalistes aussi, y compris Éric Puech, le chef du service des sports de La Provence (demain). À chaque rencontre, le public pourra participer. 3 000 personnes se sont déjà inscrites.

Il est à noter que certains participants de ce colloque profiteront de leur venue à Marseille pour participer à d'autres rendez-vous. C'est le cas de l'historien Benjamin Stora, programmé samedi : il est aujourd'hui au lycée Saint-Exupéry, avec une conférence à 18h30.

Eric ESPANET

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