Discours du président François Hollande du 15 décembre 2012 à Alger
Extraits importants pour les notions de mémoire et histoire :
- Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal. Ce système a un nom : c’est la colonisation et je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien.
- Parmi ces souffrances, il y a eu les massacres de Sétif, de Guelma, de Kherrata qui je sais demeurent ancrés dans la conscience des Algériens mais aussi des Français. Parce qu’à Sétif, le 8 mai 1945, le jour même ou le monde triomphait de la barbarie, la France manquait à ses valeurs universelles.
- La vérité, elle doit être dite aussi sur les circonstances dans lesquelles l’Algérie s’est délivrée du système colonial, sur cette guerre qui, longtemps n’a pas dit son nom en France, la guerre d’Algérie.
- Nous avons le respect de la mémoire, de toutes les mémoires. Nous avons ce devoir de vérité sur la violence, sur les injustices, sur les massacres, sur la torture.
- Connaître, établir la vérité, c’est une obligation. Et elle lie les Algériens et les Français. Et c’est pourquoi il est nécessaire que les historiens aient accès aux archives et qu’une coopération dans ce domaine puisse être engagée, poursuivie et que progressivement cette vérité puisse être connue de tous.
- La paix des mémoires à laquelle j’aspire repose sur la connaissance et la divulgation de l’histoire.