http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-21653QE.htm
M. Hervé Féron interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants, sur le maintien de la journée de commémoration du 5 décembre, instaurée par décret du 26 septembre 2003. Il l'a déjà interpellé récemment sur ce sujet mais il ne comprend pas la volonté du Gouvernement de conserver cette date, ni que la réponse ne lui ait pas été signifiée directement par le ministre. La loi du 6 décembre 2012 a permis de satisfaire une revendication traditionnelle des anciens combattants d'Afrique du nord, à savoir la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale de recueillement à la mémoire des victimes des conflits dans cette région. Cette date correspond en effet au jour du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie et revêt à ce titre un caractère symbolique important auprès des anciens combattants contrairement à la date du 5 décembre qui n'a aucune portée historique mais qui n'a pas pour autant été abrogée par la proposition de loi. Pourtant, la commémoration du 19 mars n'aurait aucun sens si la journée du 5 décembre continue à être reconnue officiellement. Par ailleurs, sa suppression faciliterait la compréhension et la connaissance de l'histoire des conflits nord-africains par le public et le travail de transmission de la mémoire à destination des jeunes générations. Elle permettrait ainsi de renforcer l'attention des citoyens et leur intérêt quant à la commémoration de ces évènements. Il lui demande de bien vouloir réexaminer sa demande en faveur de la reconnaissance d'une unique date du souvenir qui serait fixée conformément à la volonté du Parlement le 19 mars.