Milhac-d'Auberoche
Deux places pour se souvenir
http://www.sudouest.fr/2011/12/13/deux-places-pour-se-souvenir-579529-1934.php
La commune a inauguré samedi les places du 19-Mars-1962 et des Anciens-Combattants, situées à côté de l'église, commémorant les morts des guerres de 1914-1918, de 1939-1945 et d'Afrique du Nord. Le maire Michel Ursy, le député Germinal Peiro, le vice-président du Conseil général Jacques Auzou, le président départemental de la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) Jean-Pierre Kiefer, ainsi que les anciens combattants Claude Cipiere et Yves Bancon ont assisté à la cérémonie.
Conflit de dates
Les porte-drapeaux étaient également très nombreux à cette double inauguration marquée par le devoir de mémoire et le souvenir. Les représentants de la FNACA ont réaffirmé la défense du 19 mars 1962, comme date « légitime », face au 5 décembre « qui n'a aucune correspondance et signification historique », selon Claude Cipiere, du comité local de la FNACA. Jean-Pierre Kiefer a expliqué que le 19 mars correspondait au cessez-le-feu déclaré à l'issue des accords d'Évian du 18 mars, que le peuple français a approuvé par référendum à une large majorité en avril de la même année.
Les anciens combattants ont rappelé l'horreur de la guerre et la nécessité de maintenir la paix. Jacques Auzou s'est offusqué de voir «un putschiste d'Alger (NDLR, Hélie Denoix de Saint Marc), recevoir fin novembre la Légion d'honneur des mains du président de la République», avant de mettre en garde contre le phénomène communautaire, source de danger pour la République laïque et indivisible. Pour Germinal Peiro, « le 19 mars 1962 n'est pas une défaite de la France mais une évolution normale de la décolonisation », appelant à ce que les polémiques cessent à ce sujet.
Alexandre Merlingeas
Coadout
Inauguration de la place
du 19-Mars 1962
La commémoration de l'armistice a débuté à l'église par une célébration pour la paix. Ensuite, le cortège s'est formé pour prendre part à la commémoration au monument aux morts, puis au dépôt de gerbes et à l'appel des morts pour la France.
Après cette commémoration, une nouvelle plaque rappelant le Cessez-le-Feu en Algérie a été inaugurée. Elle est placée sur le mur, de l'entrée de la cour de la mairie. Elle permet ainsi de nommer la place de la mairie comme la place du 19-Mars-1962, Cessez-le-feu en Algérie.
« En la posant sur ce mur, nous avons voulu lui donner plus de solennité afin de se souvenir de la date du cessez-le-feu », commentait le maire, Yvon Philippe.