Saint-Laurent-en-Brionnais
(Saône-et-Loire)
Une plaque pour la mémoire
Les officiels, les anciens combattants et les maires entourent Bernard Augagneur lors de l’inauguration de la plaque commémorative au monument aux morts. Photos M. J. (CLP)
La plaque à la mémoire des 30 000 morts de la guerre d'Algérie, Maroc, Tunisie Madeleine JAMBON (CLP)
Une plaque commémorant les morts tombés lors des guerres d’Algérie, Tunise et Maroc a été inaugurée.
La commémoration du 8 Mai 1945 à Saint-Laurent-en- Brionnais était jumelée avec l’inauguration officielle d’une plaque à la mémoire des 30000 morts des guerres d’Algérie, Maroc et Tunisie 1954 - 19 mars 1962 (cessez-le-feu). De très nombreux habitants du village étaient présents pour la cérémonie suivie avec ferveur et recueillement.
Le défilé était emmené par la batterie fanfare municipale de la Clayette. La cérémonie a eu lieu en présence du comité cantonal de La FNACA, de Robert Chafraix président départemental de l’UNC, du lieutenant Jacques Lafforgue et de l’adjudant-chef Gabriel Poulleau, de Denis Julié maréchal des logis en réserve domicilié à Saint-Laurent, de l’adjudant-chef Gérald Mortel représentant la brigade de La Clayette et des maires du canton ou de leurs représentants et enfin des porte-drapeaux.
Après les différentes sonneries d’usage, la lecture par le maire, Bernard Augagneur, du message de Kader Arif, secrétaire d’État des Anciens combattants et le dépôt de gerbes, la plaque commémorative a été dévoilée.
Lors du vin d’honneur qui a suivi la cérémonie, Bernard Augagneur a rappelé «Ce sont les accords d’Evian qui ont engendré le cessez-le-feu le 19 mars1962. De ce jour je me souviens, j’étais sur le terrain. À un moment, de nombreux combattants adverses sont sortis d’un bois et sont venus à notre rencontre sur un terrain plat. Heureusement pas un gars de part et d’autre n’a perdu son sang-froid, pas un coup de feu, cela aurait pu être un carnage. Les chefs respectifs se sont salués et chacun est parti de son côté. À partir de ce jour, plus de combat direct, mais des attentats silencieux. Ce devoir de mémoire j’y tenais beaucoup. N’oublions que si nous sommes libres aujourd’hui c’est grâce à nos anciens de 14-18 et de 39-45.»