Jean-François Gavoury à la gauche de Wladyslas Marek, lors du 29e Congrès de la FNACA à Dijon
- à l’attention de Monsieur Michel Dandelot –
Paris, le 12 février 2011.
Je viens de découvrir un article mis en ligne ce jour sur votre blog.
Il s’agit d’un éditorial signé du président du Comité "Chalon Ville" de la FNACA.
J’ai eu le plaisir de rencontrer M. Jean-François Drillien le 10 octobre dernier, à Dijon, dans le cadre du 29ème congrès national de la Fédération, à la journée de clôture duquel M. Wladyslas MAREK, votre président national, m’avait invité et m’a chaleureusement accueilli.
Jean-François Drillien adresse à vos lecteurs un appel à la persévérance et cite, à cet égard, Théocrite, pour qui cette vertu représentait la condition de l’accès à toute chose, et pour qui, aussi, l’espoir était consubstantiellement lié à la vie.
Pour ma part, je voudrais me référer à Jean-François Revel, qui enseigna dans l’Algérie de la fin des années quarante et a laissé, notamment aux anciens membres de l’OAS, un vrai sujet de réflexion en affirmant : « Le problème n'est pas de se tromper mais de persévérer dans l'erreur en la reconduisant, une fois qu'on a pu tirer les leçons de l'Histoire. ».
Ces ennemis constants de la République n’ont toujours pas conscience, cinquante ans après, de leurs responsabilités passées ni de ce qu’ils sont : d’ex-criminels, mus par une idéologie fanatique et archaïque à laquelle ils sont parvenus à donner corps sous la forme de messages à contenu révisionniste, gravés dans la pierre de stèles réprouvées par la morale publique et par la justice.
La persévérance n’a pas manqué, en effet, aux veuves et descendants de leurs victimes, dont la démarche n’aurait cependant pas connu le succès si elle n’avait reçu l’appui et l’écho de certaines organisations représentatives, en particulier, de la communauté rapatriée et du monde combattant.
Face aux tentatives de transmission d’une histoire falsifiée, la FNACA, avec l’ARAC, avec la FNDIRP, avec l’UFAC, a favorisé l’émergence d’un contre-courant mémoriel d’inspiration républicaine.
J’en salue avec respect et gratitude les dirigeants nationaux comme les responsables et militants locaux.
Je sais d’ores et déjà compter sur leur mobilisation lorsque le moment sera venu de dévoiler, au cimetière du Père Lachaise, en présence des autorités civiles et militaires, le premier monument commémoratif des victimes de l’OAS.
Le 8 février 2011, par un vote acquis à l’unanimité, le Conseil de Paris a ouvert la voie à la reconnaissance par la France des souffrances subies par l’ensemble des victimes des crimes de guerre et attentats terroristes commis par ce mouvement de la sédition.
Entretenons l’espérance de voir cette reconnaissance consacrée prochainement par le législateur : deux propositions de loi n’ont-elles pas été enregistrées en ce sens, l’une au Sénat le 7 juillet 2010 à l’initiative de M. Guy Fischer, l’autre à l’Assemblée Nationale le 1er février 2011 par Mme Marie-Hélène Amiable ?
Bien cordialement,
Jean-François Gavoury
Président de l'Association nationale
pour la protection de la mémoire
des victimes de l'OAS (ANPROMEVO)