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BASTIA, 14 octobre 2012

 

        Les délégués et observateurs du 30e congrès national de la FNACA rassemblés à Bastia du 12 au 14 octobre 2012, saluent les adhérents et les responsables de la Corse, qui accueillent pour la première fois un rassemblement national.

1962-2012.

Il y a 50 ans, dix années de conflits armés venaient de prendre fin en Afrique du Nord, pour lesquels près de deux millions de jeunes hommes avaient donné deux années de leur vie, en moyenne, avec abnégation, courage et sens du devoir !

Près de 30 000 d’entre eux ne devaient jamais en revenir…

50 ans plus tard, leur association spécifique, devenue la première association d’anciens combattants de notre pays, entend toujours agir et témoigner.

Agir, pour la défense des droits matériels et moraux de la troisième génération du feu, notamment ceux des blessés et malades,

Agir, dans toute la mesure de ses moyens, pour un monde de Paix,

Témoigner, sans cesse, pour une écriture honnête et objective de l’Histoire qu’ils ont vécue,

Témoigner et combattre les tentations révisionnistes qui perdurent un demi-siècle après la fin de la guerre d’Algérie.

Les délégués du 30e congrès national de la FNACA prennent acte avec satisfaction du maintien d’un ministre de plein exercice et d’un budget autonome pour les anciens combattants.

Ils regrettent toutefois que le premier projet budget de la nouvelle législature, tout en consolidant les droits acquis, soit présenté avec une baisse significative, prétextée par la crise économique.

Considérant l’érosion démographique qui frappe toutes les générations de combattants, les délégués du 30e congrès considèrent qu’il est possible de satisfaire certaines revendications sans dépenses supplémentaires.

C’est ainsi qu’ils rappellent l’urgence de mesures nouvelles telles que :

    L'attribution de la carte du combattant aux militaires arrivés en Algérie avant le 2 juillet 1962 et justifiant de 120 jours de présence,

    Un niveau minimal de ressources assuré par l'Aide différentielle de Solidarité en faveur des conjoints survivants les plus démunis, au seuil de pauvreté français et son extension aux anciens combattants eux-mêmes,

    Une juste indexation des pensions militaires d'invalidité, qui ne devrait pas être inférieure à celle du coût de la vie. L'indice INSEE des traitements bruts de la fonction publique ne prenant pas en compte les primes, la perte du pouvoir d'achat des pensions est de l'ordre de 7% ces dernières années.

    L'octroi des bonifications de campagne a égalité de droits entre combattants de tous les conflits, dont le décret du 29 juillet 2010, pratiquement inopérant, ne peut être maintenu en l’état,

    Le relèvement du plafond de la rente mutualiste du combattant de l'indice 125 à l'indice 130, pour achever le rattrapage,

    La mise en œuvre de la Loi prévoyant la réparation des conséquences sanitaires des essais nucléaires français,

    La pérennisation de l'Office national des anciens combattants, de ses établissements et de ses services départementaux de proximité avec les moyens humains, matériels et financiers, en particulier les emplois mémoire, nécessaires à leur bon fonctionnement.

      Décision sans conséquence budgétaire, la FNACA réaffirme avec force qu'elle entend obtenir enfin la reconnaissance officielle de la date anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962, voulu par le général De Gaulle, président de la République de l'époque et approuvé par 90,7 % des Français au référendum du 8 avril 1962, comme journée nationale du souvenir et du recueillement pour la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie.

Comme l’UFAC dans sa dernière résolution, ils réitèrent leur exigence de ne voir figurer sur le Mémorial national de la guerre d'Algérie du quai Branly que les noms des seuls militaires et supplétifs morts pour la France en Algérie, Maroc et Tunisie.


Déplorant qu'elle ait été écartée de la mise en place de la Fondation pour la Mémoire de la guerre d'Algérie, pour des raisons exclusivement financières, la FNACA regrette que les initiatives de cette Fondation n’aient pas été à la hauteur de l’événement que constituait le 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie.

Les délégués et observateurs, représentant plus de 4000 comités de la FNACA, rassemblés à Bastia confirment leur opposition à la date du 5 décembre, sans aucune signification historique, et proclament leur indéfectible attachement à la commémoration du 19 mars 1962 !

 

Fait à Bastia, le 14 octobre 2012

 

 

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