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Affiche pour l'ORTF composée par le dessinateur Jean Effel et éditée le 24 mai 1968 © Maxppp

On ouvre les portes de l'enfer! C'est le nom donné à une petite pièce secrète située rue Cognacq-Jay, à Paris, au sous-sol du siège historique de la télévision. C'est là que sont entreposés tous les reportages, les films ou les chansons censurés du temps de l'ORTF. Le journal Le Monde nous y emmène.

Ecoutez et lisez :


 

Cette censure, c'est le général de Gaulle qui la met en place au début des années 60. Il veut contrôler les journaux radio et télé. Son ministre de l'information, Alain PEYREFITTE, se charge de cette tâche avec des fonctionnaires spécifiquement missionnés. Tout ce qui est sensible est banni. la plupart du temps, pour des raisons politiques.

Le putsch des généraux lors de la guerre d'Algérie. La révolution à Cuba. Ces sujets ont droit à un aller simple pour l'enfer.
Les moindres faits et gestes du général de Gaulle et de son gouvernement sont contrôlés. leurs opposants sont systématiquement censurés. Pas question non plus de voir le général se moucher. La séquence filmée lors d'une promenade à Venise est coupée. La culture non plus n'y échappe pas.
Salvador Dali, François Truffaut, Louis Malle, Bernard Lavilliers, tous ont connu ce lieu de bannissement.

Une censure dénoncée en 1971 par Maurice CLAVEL. Le journaliste découvre que son film qui vient d'être diffusé a été coupé et il quitte le plateau avec cette phrase devenue célèbre: "Messieurs les censeurs, bonsoir". Pendant des années les bobines tronquées finissent leur vie dans des sacs en toile de jute. Mais l'enfer tombe, peu à peu, dans l'oubli. Cette pièce est redécouverte à la fin des années 80, à l'occasion du déménagement de l'INA, l'Institut national de l'audiovisuel..

Le travail d'inventaire est très long car les séquences censurées ne comportent aucune référence.
Aujourd'hui, les films ont été numérisés, répertoriés, réintégrés dans les archives et ils sont désormais accessibles aux chercheurs et au grand public sur le site de l'INA.

Aujourd'hui, entre autres, pas de censure pour "LE PUTSCH DES GENERAUX"... Rappelez-vous les appelés du contingent ont refusé de suivre le "quarteron" qui voulaient renverser la République Française.  

 

 

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