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MISE A JOUR : L'ARTICLE DE L'AFP

SUR "NOTRE TEMPS"  A LA FIN

ET LA CONCLUSION

DE JEAN-FRANCOIS GAVOURY

Après le 26 mars 2010 où les noms des victimes civiles "morts pour l'OAS" défilèrent sur la colonne centrale du Mémorial national, quai Branly, sous la présidence d'Hubert Falco, aujourd'hui 28 février 2012, c'est sous la présidence de Marc Laffineur que les noms de 1585 victimes civiles ont été rajoutés.

Notre ami Jean-François Gavoury était présent à cette cérémonie pour nous informer voici son compte-rendu :

 

Paris, 28 février 2012.

 

Je m’étais fixé pour mission d’assister à cette manifestation d’hommage aux victimes civiles et disparus des combats d'Afrique du Nord, mardi 28 février à 14H45 au Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, quai Branly à Paris 7e.

 

La cérémonie s’est déroulée suivant le programme prévu :

- 14h45 : Arrivée sur le site de Marc Laffineur, secrétaire d'État auprès du ministre de la défense et des anciens combattants, et dépôts de gerbes ;

- 15h10 : Allocution du secrétaire d'État ;

- 15h30 : Fin de la cérémonie

 

Quelque 80 personnes avaient répondu à l’invitation, parmi lesquelles Guillaume Denoix de Saint Marc, président de l’AfVT, le général Maurice Faivre ainsi que Jean Monneret. Quelques badauds, au nombre d’une douzaine, ont garni les rangs, derrière de bien inutiles barrières. Les plus nombreux étaient les représentants de la Garde républicaine et, dans le périmètre du site, les personnels de CRS, déployés là à toutes fins utiles.

 

Marc Laffineur était assisté notamment de Nicole Ferrandis (présidente de l'association des familles des victimes du 26 mars 1962). Renaud Bachy (président de la Mission interministérielle aux rapatriés) l’accompagnait.

 

Trois porte-drapeaux achevaient de conférer sa solennité à cet hommage.

 

Dans le discours du secrétaire d'État, il a été question :

- de l’adoption définitive, hier, de la proposition de loi relative à l’incrimination des insultes, injures et autres diffamations faites aux harkis.

- du rôle positif de la présence française en Algérie à travers les routes, écoles et hôpitaux qui ont pu y être construits.

- du groupe de travail (composé de services de l’État-et d’associations du monde rapatrié) ayant permis d’arrêter la liste de 1.585 noms de victimes civiles et disparus durant la guerre d'Algérie  en vue de leur inscription sur la colonne centrale du Mémorial du quai Branly. À noter qu’il a été fait référence aux noms de victimes d’événements survenus avant et après le 19 mars et non avant l’indépendance, ce qui laisse place à bien des interrogations sur certaines extensions.

- du lancement d’un projet de Mémorial aux Français rapatriés Morts pour la France.

- de la nécessité d’une mémoire partagée et apaisée.

 

Pas une allusion en revanche

- ni au travail de Jean-Jacques Jordi ;

- ni au cinquantième anniversaire, ce 28 février 2012, d’événements particulièrement  tragiques survenus à Oran, imputables, il est vrai, à l’OAS (cf. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4880 !).

 

Bien entendu, pour rester dans la tonalité particulière de la cérémonie, le public a eu droit, après La Marseillaise, à une interprétation du Chant des Africains.

 

Cordialement,

 

Jean-François Gavoury

Association nationale

pour la protection de la mémoire

des victimes de l’OAS (Anpromevo)

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http://www.notretemps.com/alerte-infos/2372-droit/10009135-les-noms-de-1585-victimes-civiles-sur-le-memorial-de-la-guerre-dalgerie.html

Les noms de 1.585 victimes civiles sur le mémorial de la Guerre d'Algérie

Par AFP le 28/02/12

Les noms de 1.585 victimes civiles et de disparus de la guerre d'Algérie ont été inscrits mardi en lettres lumineuses sur le mémorial national de la guerre d'Algérie, près de la tour Eiffel à Paris.

Au cours d'une brève cérémonie, en présence d'environ 200 personnes, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Marc Laffineur, a rendu hommage "à chacune des victimes civiles, quelle que fût leur origine, leur religion".

Deux ans de travail de recoupement ont été nécessaires pour établir une liste de disparus, dont les noms défilent à présent sur la colonne centrale du mémorial créé en 2002, quai Branly. "Les blessures héritées de ces pages tragiques sont encore vives", a souligné le secrétaire d'Etat, en regrettant que "la concurrence des mémoires" continue de raviver les rancoeurs.

A trois semaines du 50e anniversaire des accords d'Evian, qui instaurèrent le 19 mars 1962 le cessez-le-feu en Algérie, Marc Laffineur a souligné la volonté du gouvernement de veiller "à ce que l'évocation des événements soit la plus équilibrée possible, afin qu'aucune mémoire ne se sente lésée".

Sur le mémorial de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie -trois colonnes lumineuses plantées en bord de Seine- les noms des victimes civiles et des disparus ont rejoint ceux des militaires français et des supplétifs tombés en Algérie ou ceux encore des victimes de la fusillade de la rue d'Isly, du 26 mars 1962 à Alger.

La FNACA, l'une des principales associations d'anciens combattants d'Afrique du nord, a dénoncé lundi une initiative qui constitue, selon elle, "un détournement de la vocation" du mémorial et contribue "à la confusion des mémoires".

Selon les chiffres généralement retenus par les historiens, entre 2.000 et 3.000 civils français ont été tués durant la guerre d'Algérie.

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Conclusions de notre ami

Jean-François Gavoury

Le chiffrage AFP à deux cents tient compte de la présence en nombre de la garde républicaine, de la police, de l’entourage de M. Laffineur et de quelques journalistes.

Je persiste dans mon dénombrement : j’ai eu largement le temps de compter un par un les participants.

Il s’agissait bel et bien d’une opération politicarde, menée dans la précipitation, sans la moindre garantie de sérieux et en l’évidente absence de concertation avec les descendants des 1.585 victimes en question, lesquelles n’étaient manifestement pas représentées hier !

Verrons-nous demain, comme avec le mur perpignanais des disparus de l’Algérie française,  l’une ou plusieurs d’entre ces victimes se manifester pour signaler qu’elles sont en vie et demander le retrait de leurs noms du site du quai Branly ?

Amicalement,

Jean-François Gavoury

 

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