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Céret : une plaque dédiée
aux Catalans morts
pour la France en Algérie
L'inauguration de la plaque, installée en bordure de l'avenue du 19-Mars-1962, s'est déroulée jeudi dernier en présence d'élus, de responsables de la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (FNACA) et de représentants de diverses associations patriotiques.(Photo par A. A. + Photo par © D.R)
Les anciens combattants et les autorités ont inauguré jeudi dernier la première plaque du Vallespir dédiée aux Catalans morts pour la France lors de la guerre d'Algérie.
Cela faisait longtemps que les anciens combattants l'attendaient. La première plaque du Vallespir rendant hommage aux cent neuf Catalans morts pour la France lors de la guerre d'Algérie est enfin en place. Les autorités l'ont inaugurée jeudi dernier sur l'avenue du 19-Mars-1962, non loin du rond-point de l'Ordre national du mérite.
"Pour nous, c'est une reconnaissance supplémentaire, estime Claude Marchand, le président départemental de la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (FNACA). Jusqu'à présent, nous n'avions que le mémorial de Port-Vendres comme lieu de mémoire. Cette guerre a trop longtemps été oubliée. C'était la guerre honteuse dont personne ne voulait parler".
"Nous avons fait la guerre sans nom"
Lors de son allocution, le président du Comité Cérétan de la FNACA, André Boutet, est allé peu ou prou dans le même sens :"Nous avons fait la guerre sans nom. Peu d'entre nous racontent ce qu'ils ont vu, subi ou entendu pour trois sous et trois paquets de tabac". Il n'a pas non plus manqué d'évoquer le cessez-le-feu du 19 mars 1962."C'est ce jour-là que nous autres, appelés, avons pu espérer rentrer dans nos familles, a-t-il expliqué. Mais cette date représente aussi l'exode et le malheur pour d'autres populations que nous respectons".
Après avoir évoqué l'émotion dont sont empreintes la plupart des cérémonies en lien avec la guerre d'Algérie, dont de nombreux témoins sont encore en vie, le maire, Alain Torrent, s'est quant à lui livré à une petite explication de texte : "Quand on parle de cent neuf Catalans morts pour la France, ce sont cent neuf personnes résidant dans les Pyrénées-Orientales. Tous ceux qui ont leur vie ici sont Catalans". Quant au conseiller général du canton, Robert Garrabé, il a souligné l'importance d'œuvrer en faveur de la mémoire collective.
"C'est une garantie pour que nous n'ayons plus à connaître ces pages sombres qui ont marqué notre histoire", a-t-il conclu. Devant une assistance fournie, composée de plusieurs dizaines de personnes venues se recueillir.